Présidée par Mohamed Aujjar, la Mission d’établissement des faits sur la Libye félicitée pour la qualité de son travail
La Mission d’établissement des faits sur la Libye, présidée par Mohamed Aujjar, a été vivement félicitée, mercredi au Conseil des Droits de l’Homme (CDH) de l’ONU, à Genève, pour la qualité de son travail d’investigation, mené dans le cadre du mandat qui lui est confié par le Conseil.
Lors d’un débat interactif avec la mission au CDH, les délégations de différents pays ont salué les efforts consentis par les enquêteurs de l’ONU dans le but de jeter la lumière sur les violations du droit international des droits de l’Homme par toutes les parties en Libye depuis 2016. En outre, les délégations ont par consensus et à l’unanimité proposé un prolongement du mandat de la mission.
Présentant le 3e rapport de la mission, M. Aujjar a relevé que la culture d’impunité prévalant dans ce pays déchiré par la guerre représente un obstacle majeur à la réconciliation nationale, à l’établissement de la vérité et de la justice, et à la réparation des victimes et de leurs familles.
La Mission, a-t-il dit, a continué à diriger ses efforts d’établissement des faits vers les violations et atteintes aux droits humains et les crimes internationaux, qui posent un défi à la transition vers la paix, la démocratie et l’État de droit.
Cette mission a recueilli des preuves supplémentaires à partir de 103 entretiens avec des victimes et des témoins qui ont appuyé les précédentes conclusions des enquêtes sur les violations du droit international humanitaire, dont des attaques directes contre des civils, des détentions arbitraires, des disparitions forcées, des violences sexuelles et sexistes, des actes de torture, des violations des libertés fondamentales, des persécutions contre des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme, de la société civile, des minorités, et des déplacés internes, outre les violations des droits des femmes et des enfants, a-t-il expliqué.
Il a fait état de preuves concernant plus de 27 lieux de détention à l’est et à l’ouest de la Libye abritant des milliers de détenus, y compris des prisons secrètes et extrajudiciaires, mettant en garde contre »une situation désastreuse des droits de l’homme résultant de la violence et des conflits, qui ont tourmenté le pays au cours de la dernière décennie ».
Le rapport de la mission alerte également sur les sévices commis à l’encontre des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile.
Le Conseil se prononcera dans les prochains jours sur une résolution présentée par la Libye, au nom du Groupe africain, demandant le renouvellement du mandat de la Mission d’Établissement des Faits sur une période finale de 9 mois, et de présenter son dernier rapport à la 52ème session du CDH (mars 2023).
La rédaction /Le7tv (avec MAP)