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L’OCI met en avant le rôle central du Comité Al-Qods face aux mesures dangereuses de l’occupation israélienne

L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a mis en avant, lundi, le rôle central du Comité Al-Qods, présidé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, face aux mesures dangereuses prises par les autorités d’occupation israéliennes dans la ville d’Al-Qods.

 

Dans un communiqué final sanctionnant les travaux de la Réunion extraordinaire à composition non limitée du Comité exécutif de l’OCI au niveau des représentants permanents, tenue à Jeddah, l’Organisation a salué le rôle de premier plan joué par l’Agence Bayt Mal Al-Qods Al-Sharif, bras opérationnel du Comité Al-Qods.

Al-Qods Al-Sharif et la mosquée bénie Al-Aqsa, la première des deux qiblahs et la troisième des deux saintes mosquées, sont “une ligne rouge pour la Oumma islamique, et il n’y aura ni sécurité ni stabilité sans sa libération complète de l’occupation” et son retour au sein de son peuple palestinien et de sa Oumma islamique, souligne le communiqué publié au terme de cette réunion extraordinaire, à laquelle le Maroc était représenté par l’ambassadeur de SM le Roi au Royaume d’Arabie saoudite, Mustapha Mansouri.

Le communiqué appelle les États membres à “se joindre aux efforts collectifs et individuels, à s’unir autour d’Al-Qods, à défendre son caractère sacré, à contrer les crimes d’Israël, à soutenir le peuple palestinien et à lui fournir les moyens de résistance face aux agressions israéliennes”, exhortant Israël à respecter et à mettre en oeuvre les décisions de l’OCI liées à la cause palestinienne en raison de la place centrale qu’occupe cette question pour la Oumma islamique.

D’autre part, le communiqué condamne les attaques israéliennes contre le peuple palestinien, en particulier dans la ville d’Al-Qods, exprimant son rejet de toutes les mesures illégales visant à imposer un contrôle colonial israélien dans la Ville Sainte et à modifier le statut historique et juridique de la ville, sa structure démographique et son caractère arabo-islamique.

Il condamne également la poursuite des attaques et des incursions de l’armée d’occupation et des colons extrémistes contre les fidèles dans la mosquée bénie Al-Aqsa, ainsi que les agressions contre le peuple palestinien, qui se sont dangereusement intensifiées au cours des derniers jours du mois béni du Ramadan, faisant des centaines de blessés et d’arrestations parmi les fidèles musulmans ainsi que de graves dommages aux installations de la Sainte Mosquée, dans une violation répétée de son caractère sacré.

Ces violations sont considérées comme une provocation flagrante aux sentiments des musulmans et un enchainement des agressions contre le peuple palestinien, Al-Qods et ses lieux saints, affirme le communiqué en tenant Israël pour responsable des conséquences de ces pratiques.

Par ailleurs, l’OCI a exprimé son rejet de toutes les mesures illégales qui affectent la Ville Sainte, y compris les tentatives de division temporelle et spatiale de la Sainte Mosquée Al-Aqsa, exigeant l’arrêt immédiat de ces mesures.

Il n’y a aucune légitimité juridique, religieuse ou historique pour justifier ces dangereuses mesures qui affectent le caractère sacré de la sainte mosquée Al-Aqsa, insiste l’Organisation.

L’OCI a réitéré son attachement à la souveraineté de l’État de Palestine sur toutes les terres palestiniennes occupées en 1967, y compris Al-Qods-Est, et ses frontières avec les pays voisins, exprimant sa détermination de faire face à toute mesure qui pourrait porter préjudice aux droits palestiniens.

Le communiqué souligne aussi le rejet de l’Organisation et sa condamnation de toute appellation trompeuse utilisée pour désigner la mosquée Al-Aqsa, appelant à s’abstenir d’utiliser des appellations religieuses qui éclipsent l’histoire de la mosquée et son statut juridique et historique, et contribuent à alimenter et à perpétuer le conflit.

En outre, le communiqué exprime le soutien de l’organisation à la résistance du peuple palestinien et à tous ses droits légitimes, notamment son droit à la liberté et à un État indépendant et souverain avec Al-Qods-Est pour capitale, sur la base de la solution à deux États et conformément avec le droit international, l’Initiative de paix arabe et les références internationales en vigueur.

Il appelle également Israël à cesser ses pratiques d’escalade et ses agressions dans tous les territoires palestiniens occupés et à mettre fin à toutes les mesures qui menacent la paix et la sécurité et sapent la solution à deux États et les chances de parvenir à une paix juste et globale, qui constitue un choix stratégique arabe et islamique mais aussi une nécessité régionale et internationale, plaidant pour l’acheminement d’une aide humanitaire d’urgence pour soulager les souffrances du peuple palestinien et renforcer sa résistance.

L’OCI appelle aussi tous les États membres et leurs représentants permanents auprès des organisations internationales à agir et à faire face à cette escalade à tous les niveaux, notamment en s’adressant au Secrétaire général des Nations Unies et au Conseil de sécurité au sujet des mesures illégales prises par Israël pour créer une nouvelle réalité à Al-Qods et ses tentatives de division temporelle et spatiale de la Sainte Mosquée Al-Aqsa

L’organisation exprime, par ailleurs, son rejet de la sélectivité dans l’application du droit international, particulièrement le droit international des droits de l’homme, relevant que le peuple palestinien, qui continue d’être exclu, souffre du manque de justice sous une occupation militaire qui a duré plus de cinquante-cinq ans.

Le peuple palestinien ne peut être laissé à la merci d’une occupation militaire, cruel et illégal incarnant toutes les manifestations de violence, d’oppression et d’apartheid, poursuit l’OCI, exigeant l’application de tous les droits et protections garantis conformément au droit international à tous les peuples.

D’autre part, l’OCI a mis en relief la tutelle hachémite historique du Roi Abdallah II de Jordanie sur les sites saints islamiques et chrétiens à Al-Qods ainsi que la situation historique et juridique de la Ville Sainte, insistant sur la nécessité de supprimer toutes les restrictions et obstacles qui empêchent l’action du Département jordanien des Awqaf dans la gestion des affaires de la mosquée bénie Al-Aqsa et entretenir ses installations.

Elle a également appelé la communauté internationale à respecter les résolutions de la légitimité internationale relatives à Al-Qods, dans le but d’intensifier la pression sur Israël pour qu’il mette fin à son occupation illégale des terres de l’État de Palestine occupées en 1967, et de l’obliger à respecter la Charte de l’Organisation des Nations Unies, les principes du droit international et les résolutions des Nations Unies relatives à la question palestinienne, y compris celles adoptées par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), qui considère la mosquée Al-Aqsa comme un “lieu exclusivement musulman”.

Le communiqué final insiste sur la nécessité pour Israël de respecter le statut historique et juridique d’Al Haram Al-Qods Acharif, de revenir à la situation d’avant l’an 2000 et de garantir le respect du statut que la mosquée Al-Aqsa, avec sa superficie de cent quarante-quatre acres, comme étant un lieu exclusivement musulman, ajoutant que les visites des non-musulmans devront être organisées par le Département jordanien des Awqaf en sa qualité d’autorité légale ayant compétence exclusive pour gérer toutes les affaires d’Al Haram et en réglementer l’accès.

Il appelle la communauté internationale à contraindre Israël à annuler sa décision illégale d’annexer Al-Qods, rappelant la position islamique qui appelle à mobiliser toutes les capacités pour faire face à cette décision et au respect de toutes les résolutions pertinentes des Nations Unies, en particulier les résolutions 465 (1980) et 478 (1980) du Conseil de sécurité.

La voie vers la paix et la sécurité au Moyen-Orient commence par la fin de l’occupation israélienne et le retrait de l’armée d’occupation et des colons des territoires de l’État de Palestine, au premier rang desquels figure la ville d’Al-Qods, conformément aux résolutions internationales pertinentes et aux conclusions de la 4ème réunion du Comité ministériel arabe chargé de l’action internationale face aux politiques et mesures israéliennes illégales à Al-Qods occupée, qui s’est tenue à Amman le 24 avril, souligne l’OCI.

L’organisation appelle au renforcement de la coordination et de la coopération entre l’OCI, la Ligue des États arabes, les Nations Unies et d’autres organisations internationales compétentes afin de faire face à toute mesure qui porterait atteinte au statut juridique et historique de la ville d’Al-Qods.

La Réunion extraordinaire à composition non limitée du Comité exécutif de l’OCI au niveau des représentants permanents a eu lieu à la demande de la République d’Indonésie en coordination et en consultation avec le Royaume d’Arabie saoudite qui assure actuellement la présidence du Sommet Islamique ainsi que la présidence du Comité Exécutif de l’Organisation.

La rédaction /Le7tv (avec MAP)

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