La position de Madrid sur le Sahara est un revers pour les adeptes du discours anti-marocain !
La nouvelle position de l’Espagne sur le Sahara marocain a « pulvérisé » le récit « joliment tissé et basé sur la conspiration » dont se servent certains médias espagnols hostiles au Maroc, a indiqué l’expert en études stratégiques, Lahcen Haddad.
Sous le titre: « Les médias espagnols et la faillite du discours anti-marocain », l’auteur explique que « le réflexe anti-marocain de ces leaders d’opinion provient d’une attitude atavique anti-mauresque qui s’est sédimentée dans la psyché de certains Espagnols au fil des siècles, depuis la conquête musulmane (au 8ème siècle) jusqu’à la Reconquista (13ème-15ème siècles) ».
L’universitaire a rappelé, à ce propos, une série de faits historiques marquants qui ont tendance à agacer les détracteurs du renforcement des relations entre Madrid et Rabat. « Le dialogue politique avec le Maroc est possible; le partenariat pourrait être hissé à des niveaux plus élevés », a martelé M. Haddad, soulignant que « le commerce avec Sebta et Melilla va rouvrir; l’Andalousie va continuer à bénéficier d’un tourisme haut de gamme de la part des touristes marocains aisés ».
Et d’ajouter que « plus d’un millier d’entreprises espagnoles vont continuer à gagner de l’argent au Maroc; plus de trois millions de Marocains vont continuer à traverser l’Espagne pour rentrer chez eux en été. Et plus de 700.000 Marocains continueront à contribuer à la reconstruction de l’économie espagnole après des années de faible croissance ».
« C’en est trop pour les prophètes de malheur qui préfèrent l’animosité et la tension au bon voisinage et au partenariat mutuellement bénéfique », a-t-il écrit avant de se réjouir que ce récit ait été « démenti par les forces de l’avenir des deux côtés du détroit de Gibraltar ». Mais, il faudrait, selon l’expert, « faire davantage pour que ce processus soit inéluctablement irréversible ».
« L’espoir est le meilleur antidote non seulement à l’anti-marocanisme atavique mais aussi la meilleure chose que nous puissions faire pour les générations des deux rives de la Méditerranée qui aspirent à la paix dans un monde rongé par les fléaux de la guerre, des conflits et de la terreur », a souligné l’auteur de la tribune avant de conclure que « l’antidote au racisme anti-« moro » tacite, au sectarisme dissimulé, à la peur de l’autre, c’est l’espoir, la prospérité partagée et la paix durable ».
La rédaction /Le7tv (avec MAP)