Art et Culture

La culture, levier de prospérité économique et de soft power géopolitique (M. Bensaid)

La culture devrait être érigée comme un levier de prospérité économique et de soft power géopolitique, a affirmé jeudi à Rabat le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohammed Mehdi Bensaid.

S’exprimant à l’ouverture de l’atelier de lancement de la mise en œuvre pilote des “Indicateurs culture/2030 de l’UNESCO” pour le Maroc et la ville d’Essaouira, le ministre a mis l’accent sur “l’importance de la culture en tant que levier multidimensionnel de prospérité économique, de lien social inclusif et de soft power géopolitique”.

“Il est question de considérer la culture comme gisement de croissance et élément incontournable dans le processus de développement durable”, a-t-il souligné.

Cet atelier pilote constitue une occasion idoine pour réfléchir aux dispositions à prendre pour tirer avantage des méthodes et champs de calcul proposés par l’UNESCO afin de permettre à la culture de disposer d’une place de choix au sein de l’économie nationale, notamment à travers le développement du marché culturel, tant au niveau de l’offre qu’à celui de la demande, a poursuivi M. Bensaid.

Le choix de la ville d’Essaouira comme ville pilote pour la mise en œuvre des Indicateurs Culture 2030 de l’UNESCO, trouve sa légitimé du fait qu’elle est une ville de créativité.

Elle met la culture au centre de son projet de développement dans la région et au niveau national, a-t-il dit, ajoutant qu’ Essaouira, qui est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, représente un symbole de dialogue interculturel.

Cet atelier constitue, a-t-il relevé, un rappel succinct de la richesse culturelle du Royaume, une richesse consacrée dans la Constitution du Royaume qui proclame la pluralité de la nation marocaine faite d’affluents historico-culturels convergents, des directives royales à travers lesquelles SM le Roi Mohammed VI, “accorde une attention particulière au secteur de la culture, au patrimoine culturel national et au développement de la création à la protection des langues et à la valorisation du capital immatériel”.

Intervenant depuis Paris par le biais d’une vidéo enregistrée, le sous-directeur général de la Culture de l’UNESCO, Ernesto Ottone, a fait remarquer que “le défi est le manque de données statistiques dans le domaine de la culture qui nous réunit aujourd’hui”.

Ces indicateurs visent à éclairer les décideurs à construire un discours solide et cohérent basé sur des éléments concrets sur la culture et le développement, a-t-il dit, ajoutant qu’il s’agit d’une initiative innovante visant à mettre en valeur le rôle de la culture dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD).

“Les données collectés et analysées éclaireront les décisions les mesures concrètes et les politiques dans le but de permettre d’accroître les investissements dans la culture en tant que secteur d’activité et reconnaître son rôle transversal dans tous les autres secteurs”, a souligné M. Ottone.

De son côté, le président de la Commune d’Essaouira, Tarik Ottmani, a rappelé que ce cadre méthodologique et ces indicateurs ont pour finalité de mettre en place des systèmes de mesures plus fiables devant permettre de mieux appréhender les multiples contributions de la culture aux dimensions économiques, sociales et environnementale du développement.

Le Maroc et Essaouira ont, aujourd’hui, l’insigne honneur, mais aussi la lourde responsabilité d’accueillir et d’être les champs d’essai et d’expérimentation de ce dispositif méthodologique novateur développé par l UNESCO.

Ce choix, porté sur le Maroc et Essaouira, n’est point fortuit, mais bien légitime, a expliqué le Maire de la cité des Alizées, cité atlantique mythique, chargée d’histoire et à la destiné singulière, dont la médina est classée au patrimoine mondial depuis l’année 2000, qui fait partie du réseau des villes créatives de l’UNESCO.

La ville, dont l’art gnaoui figure sur la liste du patrimoine mondiale immatériel de l’Unesco, a connu une renaissance extraordinaire au cours des trois dernières décennies grâce a sa créativité et à un développement impulsé par un dynamisme culturel multiformes et remarquable à bien des égards, a-t-il soutenu.

Essaouira est une ville aux destins singuliers et symbole marquant de la cohabitation harmonieuse des cultures et des religions dans un Maroc millénaire, a-t-il noté, précisant que ce destin et cette symbiose culturelle et religieuse sont aujourd’hui matérialisés par Bayt Dakira, qui est un haut lieu de mémoire, prestigieux et rare dans le monde arabe contemporain.

M. Ottmani a rappelé dans ce sens que SM le Roi Mohammed VI avait procédé au lancement officiel à Essaouira du méga-projet culturel de la Cité des arts et de la culture lequel projet est venu confirmer et sceller la vocation artistique et culturel d’Essaouira-Mogador.

Le programme de cet atelier s’étale sur deux jours en quatre sessions en ligne. La mise en œuvre est soutenue par l’Union européenne, l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (SIDA), et le gouvernement de Suède, en collaboration avec le ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication et la ville d’Essaouira.

L’objectif de cet atelier est de sensibiliser les équipes nationales et locales et les parties prenantes à la mise en oeurve de la méthodologie des Indicateurs culture/2030.

Le 7tv avec (MAP)

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