Société

719 magistrats du Parquet ont bénéficié de formations sur les droits de l’Homme :

Quelques 719 magistrats du Parquet et 123 cadres de la Présidence du ministère public et du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) ont bénéficié du programme de renforcement des capacités en matière des droits de l’Homme, depuis son lancement en décembre 2020, a affirmé, vendredi à Rabat, le Procureur général du Roi près la Cour de Cassation, président du ministère public, El Hassan Daki.

Le programme a aussi bénéficié à 108 cadres appartenant à d’autres institutions, dont le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), l’Etat-Major de la Gendarmerie royale et la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), a ajouté M. Daki lors d’une rencontre de communication organisée par la Présidence du ministère public, en coordination avec le CSPJ, à l’occasion du démarrage de la deuxième phase de ce programme.

Lesdites formations sont supervisées par des experts marocains et étrangers, à poursuivi M. Daki, signalant que les experts marocains auprès des organismes onusiens chargés des droits de l’Homme ont également été mis à contribution.

Le responsable a, de même, rappelé que la Présidence du ministère public organise, depuis sa création, un ensemble d’activités marquant l’anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, notant que le coup d’envoi de la première phase s’est inscrit, l’année dernière, dans le cadre de la célébration du 72ème anniversaire de cette Déclaration.

De son côté, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi a mis en avant l’importance de ce genre de programmes qui permettent aux magistrats d’appréhender les normes, principes, règles et résolutions judiciaires pertinents en la matière aux plans international et régional, d’acquérir les instruments nécessaires pour de meilleures interprétation et application du droit international des droits de l’Homme au niveau national, ainsi que d’affirmer leur indépendance et consacrer la primauté de la Loi.

Dans une allocution lue en son nom par Abdelilah Lahkim Bennani, secrétaire général du ministère, M. Ouahbi a insisté sur la mise au point d’une assise légale imprégnée de l’esprit des droits de l’Homme, relevant que son ministère œuvre dans ce sens à travers la poursuite de l’harmonisation de l’arsenal juridique national avec les conventions internationales ratifiées par le Royaume.

La qualification des ressources humaines du système judiciaire s’illustre aussi par la programmation d’une matière sur les droits de l’Homme dans le cursus des attachés de justice et l’élaboration de modules en matière des droits catégoriels et des catégories de droits, dans le but de tirer profit des meilleures pratiques dans ce domaine et de la jurisprudence internationale et régionales y afférente.

Il a également rappelé les partenariats engagés avec des organisations internationales, comme le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés et le Conseil de l’Europe, qui ont donné lieu à des modules de formation au profit des attachés judiciaires, des magistrats, des formateurs et des fonctionnaires.

Pour sa part, la présidente du CNDH, Amina Bouayach, a indiqué que le renforcement des capacités en matière des droits de l’Homme des acteurs en charge de l’application des lois, notamment les magistrats, revêt une grande importance, vu le contexte national actuel marqué par la consolidation de la place des droits de l’Homme dans la Constitution et l’adhésion du Royaume au système international des droits de l’Homme et son engagement envers le droit international.

Dans une allocution lue en son nom par le secrétaire général du CNDH, Mounir Bensaleh, Mme Bouayach a affirmé que la formation des magistrats aux principes des conventions internationales des droits de l’Homme demeure une obligation morale, encadrée par le code déontologique de la profession.

Tenue avec le soutien du Conseil d’Europe et de l’Union européenne, la deuxième phase de ce programme se poursuivra avec une session de formation à Marrakech, qui sera suivie par d’autres sessions à Tanger, Fès et El Jadida.

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