Les importantes performances réalisées par le système de l’éducation et de la formation, en particulier au niveau de l’élargissement de la base de l’enseignement et de l’obligation d’accès ont canalisé les attentes en vue d’atteindre l’école de l’équité et de l’égalité des chances, d’éradiquer les disparités spatiales et sociales et d’améliorer la qualité de l’enseignement qui reste en deçà du niveau souhaité, comme l’ont confirmé plusieurs diagnostics et évaluations, a-t-il affirmé.
A ce propos, le ministre a soutenu que le gouvernement tend à accélérer la cadence afin d’atteindre le tournant décisif menant vers la qualité et à placer ce défi en tête des priorités, ajoutant que le ministère s’emploie à la concrétisation effective de cette ambition, en focalisant ses interventions sur l’amélioration de deux indicateurs fondamentaux liés à la lutte contre la déperdition scolaire, d’une part, et au renforcement de la maîtrise des compétences de base et à l’amélioration des acquis scolaires, d’autre part.
M. Benmoussa a, en outre, fait remarquer que l’opérationnalisation effective du modèle de développement a pour principaux objectifs d’investir dans un capital humain doté de capacités et de compétences très élevées, de construire une école publique de qualité qui garantit aux élèves un meilleur enseignement, ainsi que leur développement et épanouissement social, dans l’optique d’atteindre « le Maroc des compétences ».
Dans un premier temps, a-t-il indiqué, le ministère s’attèle sur un plan national pour tirer vers le haut le niveau des capacités de formation du corps enseignant, ajoutant que cette année a été marquée par l’établissement de conditions pour la sélection des candidats au concours de recrutement régional, avec pour finalité d’investir dans la formation des enseignants à long terme et de consolider leurs compétences pour aboutir à la qualité escomptée.
Et le ministre de poursuivre que son département a programmé dans le cadre du budget 2022 une enveloppe financière dédiée à la mise à niveau des centres régionaux des métiers de l’éducation et de la formation, estimée à 220 millions DH en crédits de paiement et à 100 millions DH sous forme de crédits d’engagement.
A cet égard, M. Benmoussa a précisé que le ministère a décidé d’amorcer le processus de réforme à partir de l’année en cours et ce, en faisant de ces concours une opportunité pour recruter des cadres très qualifiés et capables de s’impliquer dans la mise en œuvre des chantiers de la réforme et l’amélioration de la qualité des apprentissages.
Quatre piliers
Le ministre a également fait savoir qu’une approche fondée sur quatre piliers a été adoptée pour la qualification des ressources humaines, la mise en valeur des métiers de l’éducation et de la formation et la motivation des cadres.
Il s’agit, a-t-il explicité, du développement de la formation de base en généralisant les filières de la licence en éducation en vue d’en faire un affluent essentiel pour l’accès aux métiers enseignants, du renforcement des critères de sélection pour le passage des concours d’accès aux métiers enseignants en adoptant le principe de l’excellence, ainsi que de l’amélioration de la qualité de la formation qualifiante dans les centres régionaux des métiers de l’éducation et de la formation afin de doter les enseignants des compétences professionnelles de base et d’améliorer l’opération éducative, et de la mise en place de mécanismes de suivi et de formation continue au profit des nouveaux enseignants et des praticiens tout au long de leur carrière professionnelle.
Il a, dans ce cadre, rappelé que le ministère a alloué dans le cadre du budget 2022 une enveloppe de 500 millions DH pour la formation continue.