Politique

Les Emirats signent un accord avec la France pour l’achat de 80 Rafale :

Les Emirats arabes unis ont signé vendredi un accord pour acquérir 80 avions de combat Rafale, construits par le groupe français Dassault Aviation, à l’occasion de la visite à Dubaï du président français Emmanuel Macron, a indiqué l’Elysée.

Cette commande est la plus importante obtenue à l’international pour l’avion de chasse depuis son entrée en service en 2004.

« Outre la présence de trois bases militaires françaises sur le territoire émirien, cette confiance mutuelle (entre la France et les Emirats) se traduit par l’acquisition de 80 avions Rafale, 12 hélicoptères Caracal, et d’éléments associés. Il s’agit d’un aboutissement majeur du partenariat stratégique entre les deux pays », s’est félicitée la présidence française dans un communiqué.

L’accord a été signé par le directeur-général de Dassault Aviation, Eric Trapier, tandis que M. Macron s’entretenait avec le prince héritier d’Abou Dhabi Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, dit MBZ, sur le site de l’Exposition universelle.

Les avions seront livrés à partir de 2027 au standard F4, un programme en développement de près de deux milliards d’euros livrable en 2024 et présenté comme un « saut technologique, industriel et stratégique ».

Cette commande vise à remplacer les 60 Mirage 2000-9 acquis en 1998 par les Emirats.

Elle intervient dix ans après de vaines négociations soutenues par l’ancien président français Nicolas Sarkozy.

Depuis, le Rafale a réalisé une percée à l’international malgré la concurrence d’appareils américains et européens. Il compte désormais six clients étrangers: le Qatar (36 avions), l’Inde (36), l’Egypte (30 nouveaux en plus de 24), la Grèce et la Croatie.

Les Emirats sont actuellement le cinquième client le plus important de l’industrie de défense française sur la décennie 2011-2020, avec 4,7 milliards d’euros de prises de commandes, selon le rapport au Parlement sur les exportations d’armement de la France.

Ces dernières années, Paris a été critiqué parce que certaines de ces armes avaient été utilisées dans le conflit au Yémen, où l’Arabie saoudite et ses alliés sont soupçonnés de crimes de guerre par des ONG comme Amnesty International.

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