La justice égyptienne a condamné jeudi à mort 22 jihadistes, dont un ancien officier de police, pour 54 attaques dont l’assassinat d’un officier du renseignement.
Outre ces peines capitales, pour lesquelles tous les recours en appel ont été épuisés, la Cour de Cassation a également confirmé des peines de prison allant de plusieurs années à la perpétuité contre 118 autres accusés, annonce l’AFP citant une source judiciaire.
Tous les condamnés sont accusés d’être liés au chef jihadiste égyptien Hicham el-Achmawy, un ancien officier des forces spéciales ayant pris les armes contre les autorités et exécuté en mars 2020.
Accusé d’avoir joué un rôle important dans les réseaux jihadistes transfrontaliers d’Afrique du Nord, Achmawy, qui avait quitté l’armée égyptienne en 2012, a longtemps été l’un des hommes les plus recherchés du pays.
Le tribunal militaire l’avait également déclaré coupable d’avoir dirigé le groupe jihadiste Ansar beit al-Maqdes, dans la péninsule du Sinaï, dans l’est du pays, où sévit une insurrection qui s’est intensifiée après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en 2013.
Achmawy aurait quitté le Sinaï pour la Libye en 2013, avant qu’Ansar Beit al-Maqdes ne fasse allégeance en novembre 2014 au groupe jihadiste Etat islamique (EI), restant proche de l’organisation jihadiste rivale, Al-Qaïda.
Depuis le renversement de Mohamed Morsi puis son remplacement par l’ex-maréchal Abdel Fattah al-Sissi, élu président en 2014, la répression de l’opposition, des islamistes aux libéraux, n’a cessé de gagné en puissance.
Les procès pour « terrorisme » se sont multipliés et des centaines de peines capitales ont été prononcées.
En avril, Amnesty International avait indiqué que le nombre d’exécutions recensées en Égypte avait triplé en 2020, ce qui en faisait le troisième pays procédant au plus grand nombre d’exécutions dans le monde, après la Chine et l’Iran.