Société

Un rappel recommandé pour les 18 ans et plus dès 5 mois après la primo-vaccination en France :

La Haute Autorité de Santé (HAS) en France a recommandé, jeudi, l’administration d’une dose de rappel à tous les adultes de 18 ans et plus dans un délai de 5 mois après la primo-vaccination, dans un contexte de reprise de l’épidémie encore « plus forte qu’attendue ».

« Sur la base des résultats des données de modélisation transmises par l’Institut Pasteur, la Haute Autorité de santé recommande dès maintenant l’administration d’une dose de rappel à tous les adultes de 18 ans et plus dans un délai un peu plus court : 5 mois après la primo-vaccination », a indique-t-elle dans un avis.

Dans le sillage de ce rebond épidémique, le gouvernement a tenu, jeudi matin, une réunion d’urgence afin de décider de nouvelles mesures destinées à freiner la propagation du virus. Ces mesures seront annoncées dans la journée lors d’une conférence de presse par le ministre de la Santé Olivier Véran.

L’avis de la Haute Autorité de Santé tient compte du contexte épidémique « préoccupant » caractérisé par une augmentation récente de l’incidence de la Covid-19 et du recours aux soins (urgences et hospitalisations) sur l’ensemble du territoire national et de l’enjeu d’accélération de la campagne de rappel en touchant le plus grand nombre de Français éligibles le plus rapidement possible, souligne la HAS.

Elle considère que ce contexte épidémique préoccupant justifie une accélération de la campagne vaccinale en raccourcissant le délai entre primo-vaccination et dose de rappel, recommandant ainsi « que l’administration d’une dose de rappel puisse désormais être réalisée dès 5 mois après la primovaccination et que la campagne de rappel puisse être élargie dès maintenant aux personnes âgées de 18 ans et plus ».

La HAS rappelle que la précédente recommandation d’élargir la campagne de rappel aux plus de 40 ans se fondait sur le seul bénéfice individuel démontré par les études en vie réelle (en termes de risque d’hospitalisation, de forme sévère et de décès), notant toutefois que les éléments de modélisation permettent d’apporter des “arguments solides” en faveur d’un bénéfice populationnel d’un élargissement de la campagne de rappel.

Elle précise en ce sens que l’intérêt d’un rappel chez les moins de 40 ans est conforté par les données issues de plusieurs essais cliniques et d’études menés notamment aux Etats-Unis et en Israël, réitérant par la même également ses précédentes recommandations relatives au choix des vaccins à utiliser pour l’administration de la dose de rappel.

Enfin, la Haute Autorité de Santé a souligné que dans un contexte d’augmentation de la circulation du SARS-CoV-2, notamment chez les plus âgés, “il est primordial de poursuivre les efforts de vaccination des personnes non encore vaccinées ainsi que l’administration du rappel aux groupes éligibles”.

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