La coalition dirigée par l’Arabie saoudite qui intervient militairement au Yémen a affirmé samedi avoir tué 186 rebelles Houthis ces dernières 24 heures dans de nouveaux raids dans les provinces de Marib et Al-Baïda.
Par ailleurs, deux sources militaires loyalistes ont indiqué à l’AFP que les forces gouvernementales avaient repoussé une attaque des Houthis à une centaine de kilomètres au sud de la ville portuaire d’Hodeida, dans laquelle « 32 rebelles et neuf soldats (loyalistes) ont été tués ».
La coalition, qui vient en aide au gouvernement depuis 2015, affirme quasi quotidiennement depuis le mois dernier infliger d’importantes pertes aux rebelles dans des frappes aériennes, mais ces bilans ne peuvent être vérifiés de source indépendante et les Houthis ne communiquent que très rarement sur leurs pertes.
L’aviation de la coalition appuie les troupes gouvernementales au sol qui tentent de repousser l’offensive des Houthis cherchant à s’emparer de la ville de Marib, chef-lieu de la province du même nom et dernier bastion loyaliste dans le nord du pays.
« Dix-sept véhicules militaires ont été détruits et plus de 186 » insurgés ont été tués lors des dernières 24 heures dans des raids à Sirwa (à l’ouest de la ville de Marib) et Al-Baïda, la province jouxtant Marib au sud, a indiqué la coalition dans un communiqué diffusé par l’agence de presse officielle saoudienne SPA.
Depuis le déclenchement du conflit en 2014, les Houthis ont progressivement pris le contrôle d’une vaste partie du nord du Yémen, dont la capitale Sanaa, mais pas Marib.
Vendredi, les rebelles se sont emparés d’une zone au sud d’Hodeida, qu’ils tiennent, tout comme des secteurs au nord, à l’est et au sud de la ville objet d’un cessez-le-feu en 2018.
Cette avancée est survenue alors que les forces gouvernementales abandonnaient des positions dans la zone, selon ces sources qui n’ont pas donné de raison à ce retrait.
Samedi, les rebelles ont voulu prendre un nouveau secteur –toujours contrôlé par les forces gouvernmentales–, encore plus au sud d’Hodeida, mais ils ont été repoussés, selon les sources militaires qui ont fait état 32 rebelles et neuf soldats tués.
En sept ans, la guerre a plongé le Yémen dans l’un des pires drames humanitaires au monde selon l’ONU, avec plus des deux tiers de la population dépendant de l’aide internationale. Des dizaines de milliers de personnes, la plupart des civils, ont été tuées et des millions déplacées selon des organisations internationales.