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Faut-il interdire TikTok au Maroc ?!

La tendance mondiale à interdire l’utilisation de TikTok gagne du terrain, avec des pays tels que l’Inde, le Pakistan, l’Afghanistan et la Jordanie qui ont pris déjà des mesures radicales entre 2020 et 2022 !

La France, la Belgique, le Danemark, la Norvège, la Suède, le Canada et l’Australie ont également imposé des restrictions à TikTok pour des raisons de sécurité. Au Maroc, la question se pose également, avec les dernières discussions au sein du Parlement sur les répercussions de l’application, en particulier sur les jeunes générations.

 Le sujet fait débat au Maroc. Députés, journalistes et artistes demandent à restreindre la plateforme chinoise, voire à l’interdire sur le sol marocain. Avec plusieurs millions d’utilisateurs, le réseau social est l’un des plus populaires du pays et son utilisation est jugée « destructrice » et « néfaste » surtout pour les plus jeunes. Alors le Maroc va-t-il limiter l’accès des mineurs à ces contenus ou interdire l’utilisation de la plateforme ?

Valeurs contraires à celles du royaume chérifien, infractions récurrentes à la loi… les arguments de plusieurs députés marocains contre la plateforme chinoise sont nombreux. Selon eux, et notamment la députée de la majorité, Hanane Atraguine, les dérives qu’offre l’application Tik Tok exposent particulièrement les mineurs à des phénomènes comme la mendicité, des activités criminelles ou encore le harcèlement.

Il y a quelques mois, le cas d’un homme adulte, suivi par 135 000 personnes, réclamant des photos à une jeune fille de 12 ans, via la plateforme, avait alerté des militantes des droits des femmes et lancé la polémique. Cette affaire a mis en lumière le manque de lois relatives à la cybercriminalité dans le pays et c’est ce vide juridique que les députés veulent aujourd’hui combler.

Selon le mensuel Jeune Afrique, TikTok compte plus de 10 millions d’utilisateurs au Maroc, en faisant l’une des applications les plus populaires du pays. Les députés marocains ont soulevé la question au sein de la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication, mettant en lumière les préoccupations quant aux effets jugés destructeurs de l’application sur les enfants et les adolescents.

Le ministre de tutelle, Mehdi Bensaïd, a confirmé que le Gouvernement cherche à réglementer l’utilisation de la plateforme, soulignant le besoin d’un cadre juridique assurant la protection des jeunes utilisateurs contre les contenus offensants et imposant des conditions d’accès.

En août 2023, la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) au Maroc a adressé une lettre à plusieurs réseaux sociaux, dont TikTok, dénonçant la collecte illégale de données d’internautes marocains. Cependant, la question de l’interdiction de TikTok au Maroc reste à déterminer, soulevant des débats sur la nécessité de réguler davantage l’application et de protéger la vie privée des utilisateurs.

Alors que la question de l’interdiction de TikTok au Maroc est soulevée au sein du parlement, les autorités marocaines cherchent à équilibrer l’engouement des jeunes pour la plateforme. Le besoin d’un cadre juridique solide pour encadrer l’utilisation de TikTok, en particulier par les jeunes, est devenu une priorité. Le Maroc se trouve à un moment clé pour définir sa position dans le contexte mondial de régulation des médias sociaux et de protection des utilisateurs en ligne.

La rédaction /Le7tv

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