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SÉCHRESSE: NOS OASIS MENACÉES DE DISPARAITRE !

Au cours du 20e siècle, le Maroc a perdu les deux tiers de ses 14 millions de palmiers, notamment à cause de cycles de sécheresse de plus en plus fréquents !…

Des siècles durant, les oasis marocaines ont été le foyer de concentrations humaines, d’activités agricoles et d’un patrimoine architectural et culturel, bénéficiant de leur emplacement sur la route des caravanes commerciales trans-sahariennes. Aujourd’hui, seuls quelques oliviers, peu gourmands en eau, résistent encore à l’ombre de la palmeraie !…

Pourtant, jusque dans les années 1980, des grenadiers et des pommiers poussaient dans les oasis. Avec des cycles de sécheresse de plus en plus fréquents et dévastateurs, les oasis, autrefois boucliers contre la désertification, sont désormais menacées d’extinction en raison de l’impact considérable des températures élevées sur les ressources en eau !…

Autrefois attractives pour les agriculteurs, les oasis voient les jeunes partir travailler ailleurs, l’activité étant devenue marginale. Seul le tourisme permet d’en retenir certains. Les rares agriculteurs qui restent sont prêt à vendre leur terre, mais il n’y a plus d’acheteurs, tout le monde est parti !…

La sécheresse a tout détruit et le coût élevé des pompes électriques utilisées pour puiser de l’eau toujours plus en profondeur sont hors de portée des bourses des agriculteurs. Plus de 40 mètres, c’est désormais la profondeur à atteindre pour trouver de l’eau, contre 7 à 10 mètres dans les années 1980, selon des habitants !…

La fréquence des sécheresses a augmenté au cours des 20 à 40 dernières années au Maroc, passant d’une fois tous les cinq ans à une fois tous les deux ans !…

Le sauvetage des oasis passe maintenant par la sensibilisation au danger de la désertification. Des agriculteurs pauvres et dans la détresse sont tentés de plus en plus par la vente de leurs palmiers asséchés aux riches propriétaires de villas dans les villes !…

Abderrazzak Boussaid/Le7tv

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