Le président sénégalais promet 2 milliards de FCFA de plus pour la lutte contre le VIH/Sida :
Le président sénégalais, Macky Sall, a promis mardi une enveloppe de deux milliards de FCFA dans le prochain budget du ministère de la Santé pour lutter contre le VIH /Sida.
Cette annonce a été faite lors de la clôture du Sommet régional consacré à la riposte à la double pandémie du VIH et de la COVID-19 en Afrique de l’Ouest et du Centre, organisé à Dakar du 31 octobre au 2 novembre.
’’Je vous engage à mettre deux milliards de plus dans le budget pour la lutte contre le VIH avec un milliard pour les organisations de la société civile pour la lutte communautaire et un milliard pour alimenter le budget du CNLS pour augmenter la part des personnes vivant avec le VIH pris en charge’’, a dit Macky Sall, en s’adressant au ministre de la Santé et de l’Action sociale.
Selon M. Sall, sur les deux milliards de FCFA, un milliard va servir aux organisations de la société civile pour la lutte communautaire et un milliard pour alimenter le budget du Comité national de lutte contre le Sida pour augmenter la part des personnes vivant avec le VIH pris en charge.
M. Macky Sall s’est engagé à faire le plaidoyer à l’Union africaine (UA) et auprès des partenaires pour que le financement de la lutte contre le Sida soit renforcé dans les pays africains.
Il estime que le combat contre le VIH doit rester plus que jamais d’actualité même dans le contexte de la COVID-19 tout en plaidant pour une mobilisation autour de la nouvelle stratégie de lutte au niveau mondiale (2021-2026) visant, entre autres, l’accès égal et équitable aux services et solutions liés au VIH, l’élimination aux obstacles à l’obtention de financements adéquats.
Reprenant les chiffres mis en exergue durant le Sommet, le Chef de l’Etat a relevé que sur les 37 millions de personnes vivant avec le VIH, 84% connaissent leurs statuts, 73% ont accès à un traitement et 66% ont une charge virale indétectable.
’’Ces données cachent des disparités notamment chez les enfants en bas âge, les filles et les femmes qui constituent encore des catégories particulièrement vulnérables’’, a-t-il souligné, saluant l’apport de l’ONUSIDA et du Fonds mondial qui ont accompagné le Sénégal dans la riposte pour arriver aujourd’hui à une baisse de la prévalence qui est passé 0,7% en 2005 à 0,3% en 2020.
Le Chef de l’Etat a saisi l’occasion pour annoncer qu’après consultation du Comité national de gestion des épidémies, il étudiera les modalités d’instauration d’un pass-sanitaire pour l’accès aux espaces publics dans le pays.
« Nous ne pouvons pas et nous ne devons pas laisser les non vaccinés sceptiques mettre en péril les efforts considérables déployés par les pouvoirs publics, les acteurs de la société civile et surtout nos vaillants professionnels du secteur de la santé, engagés depuis plus d’un an sur le front du Covid-19, au péril de leur vie et de leur santé », a dit Macky Sall, invitant les Sénégalais à aller se faire vacciner contre la Covid-19, d’autant que les vaccins commencent à devenir abondants en Afrique.
Une quinzaine de ministres en charge de la Santé venus de pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre et la Directrice exécutive de l’ONUSIDA ont pris part au sommet régional de Dakar, organisé par l’ONUSIDA et l’Institut de la société civile pour le VIH et la santé en AOC.
La région de l’Afrique de l’Ouest et du centre ne représente que 8 pc de la population mondiale, mais elle abrite plus de 12 % des personnes vivant avec le VIH dans le monde, ont souligné les participants au sommet qui ont abordé le retard de la riposte au VIH dans la région et la manière de surmonter ces revers.