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Lancement de la 20ème Campagne Nationale de sensibilisation pour stopper « la violence faite aux femmes et aux filles » !

À l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, célébrée le 25 novembre de chaque année, le ministère de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille a lancé la 20e campagne nationale de sensibilisation pour stopper la violence faite aux femmes et aux filles. Cet événement, qui a connu la participation de plusieurs responsables des organismes internationaux et de la société civile, a fait la part belle à la violence électronique.

« Sensibilisons aux dangers de la violence numérique à l’égard des femmes et les filles », tel est le thème de la 20e campagne nationale de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.

Cette campagne nationale présidée par Awatef Hayar, ministre de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille vise à sensibiliser la société face à la violence numérique et à ses risques, ainsi qu’à étudier les moyens pour renforcer la prévention et développer des programmes de formation et d’éducation. Il s’agit également de sensibiliser les victimes à la possibilité de signaler la violence numérique.

L’évènement organisé avec le soutien du Fonds des Nations Unies pour la population a été marqué par la présence de ministres et de représentants des collectivités territoriales, des institutions nationales, des associations de la société civile, des organisations de coopération internationale et des représentants d’événements spécialisés dans le domaine des compétences numériques.

Le nouveau visage de la violence

Durant sa présentation, Aawatef Hayar a souligné qu’avec le développement des nouvelles technologies et l’expansion des réseaux sociaux, la violence faite aux femmes a pris un nouveau visage, c’est ce celui du cyber violence. Cette dernière comprend plusieurs formes, comme le harcèlement via les réseaux sociaux ainsi que le partage de photos et de vidéos personnels sans consentement. Ces formes de violences poussent l’agresseur à contrôler et à manipuler les victimes en leur causant plusieurs préjudices.

Des chiffres inquiétants

Durant sa présentation, la ministre a rappelé les chiffres de l’enquête réalisée par le Haut-commissariat au plan en 2019. Selon cette enquête, plus 13,8% de la population soit de 1.5 millions de femmes sont victimes de violence électronique, soit une prévalence de 13,8%, faisant savoir qu’avec 15,5%, le milieu urbain est plus touché que le milieu rural (9,4%). Cette violence est commise à 86,2% par les hommes. 72,6% de ces hommes sont inconnus. 

Selon la même enquête, le risque est encore plus élevé parmi les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans (24,4%), celles ayant un niveau d’enseignement supérieur (25,4%), les célibataires (30,1%) et les élèves et étudiantes (35,7%), relevant que cela pourrait être dû à un usage de plus en plus fréquent des technologies de communication et des réseaux sociaux par cette catégorie.

Même si cette violence baissée de 5% en 2021 par rapport à 2020, le poids et le regard de la société continue de sévir. 41% des femmes pensent que porter plainte ne change pas la donne et 27% ne savent pas ou porte plainte.

Pour faire face à cela, la ministre a souligné que « Les instances compétentes disposent aujourd’hui de moyens suffisants pour identifier les auteurs de violences et les punir conformément à la loi à travers l’implication des différents acteurs et parties prenantes dans le sujet ». 

La conférence organisée ce vendredi à Rabat a connu la présence de Luis Mora, représentant résident du fonds des nations unies pour la population (UNFPA), de Mohamed Dardouri, Wali, coordonnateur national de l’initiative nationale pour le développement humain, de Nell Stewart, ambassadrice du canada au Maroc.  Amina Oufroukhi, coordinatrice générale de la déclaration de Marrakech 2020, Omar Seghrouchni président de la commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel et Hassan El Mansouri, secrétaire général de l’observatoire national du développement humain et Latifa Akherbach, présidente de la HACA ont également pris part à l’évènement.

Durant la période de campagne, qui se déroulera du 25 novembre au 10 décembre 2022, plusieurs actions de communication seront lancées au niveau national. La 19e campagne organisée de 2021 a connu l’organisation de 470 évènements de sensibilisation avec la participation de plus de 27.517 personnes.

Il est à noter également qu’à l’occasion de cette journée, le ministère de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille a lancé une vidéo pour sensibiliser les Marocains quant au fléau de la violence numérique à l’égard des femmes et des filles.

La rédaction /Le7tv

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