Un chroniqueur français analyse les élections au Maroc :
Le Maroc donne la preuve que la démocratie peut s’ancrer pacifiquement dans le monde arabe, affirme le chroniqueur français Jean-Philippe Moinet.
« D’importantes élections, législatives et locales, se sont déroulées au Maroc, dans le calme et la sérénité, avec des enseignements majeurs dont il faut aussi prendre la mesure, positive cette fois. D’abord, preuve est faite à l’échelle de tout un pays, que la démocratie peut s’ancrer et se développer pacifiquement dans le monde arabe. Les exemples sont suffisamment rares pour être soulignés », note Jean-Philippe Moinet dans un article mis en ligne vendredi sur le site électronique de La Revue Civique dont il est le fondateur et où il décrypte régulièrement l’actualité mondiale.
Au Maroc, « le Parlement tient son rôle et des élections sont régulièrement organisées, avec un paysage pluri-partisan qui couvre une réelle diversité de sensibilités, d’opinions et de projets parfois très opposés », relève l’éditorialiste, soulignant que conformément au modèle des monarchies constitutionnelles, le Premier ministre, choisi en fonction du verdict des urnes, est issu de la formation politique arrivée en tête aux élections législatives.
Ainsi, note le chroniqueur, c’est dans le calme et par la démocratie qu’une nouvelle page s’ouvre au Maroc, « ce pays important du monde arabo-musulman qui joue un rôle clé, notamment dans les domaines des relations économiques et sociales avec l’Europe (et la France en particulier) et des questions stratégiques cruciales, par exemple en ce qui concerne les équilibres à trouver ou la stabilité à préserver dans la zone sahélienne et subsaharienne (où le djihadisme continue de menacer) ».
Et de faire observer que lors du triple scrutin de mercredi, les Marocains ont majoritairement, et très clairement, choisi d’autres options et projets pour tracer l’avenir économique, social et sociétal du Maroc pour l’horizon 2030.
Le7tv (avec MAP).