ALGÉRIE : LE « SCÉNARIO CATASTROPHE » D’UN CHAOS GÉNÉRAL APPROCHE, INÉVITABLEMENT !
L’Algérie passe par des moments difficiles, très difficiles !…Les « vaches grasses » sont bien mortes et enterrées et avec elles, l’Etat providence. Place maintenant à une longue période de « vaches maigres » qui annonce la fin de « la paix civile » et le début de la grande inconnue !…
L’Algérie n’a pas vécu les affres du soi-disant « Printemps Arabe » parce que les Algériens avaient en mémoire la décennie noire de la guerre civile 1992-2000 et par conséquence, ils ont intentionnellement zappé cette révolte pour préserver cette fragile « paix civile » achetée à coup de pétrodollars. Le pétrole était à son prix le plus fort et l’argent coulait à flot, à même de faire taire tout début de revendication !…
Les années fastes de l’or noir 1965-2015 ont royalement gavé la société algérienne créant ainsi des générations d’assistés et du coup détruisant l’agriculture dont vivaient des millions d’habitants et qui faisait manger tout un peuple. L’industrie de cette période était à l’image de l’ère soviétique, beaucoup plus au service de la propagande du régime militaire, qu’au service d’une économie compétitive !…
Hors pétrole et gaz, l’Algérie n’a pas d’autres ressources qui puissent nourrir un peuple de 45 millions. Le pays est certes immense mais 75% du territoire est désertique et presque inutile pour l’agriculture. L’État Algérien a fini de dilapider le maigre fonds souverain et dans une année, tout au plus, il sera totalement asséché et bonjour le désordre. La Kabylie n’a jamais caché son intention d’indépendance et sûrement les Amazighs du Mzab, vont leur emboîter le pas aussi, ainsi que ceux d’autres régions et pourquoi pas, les Touaregs du grand Sud !…
Les prétentions indépendantistes des minorités Amazighs va sûrement réveiller « les démons » des Islamistes qui voudraient, d’un côté, régler, une fois pour toute, leur litige avec les militaires qui leur ont subtilisé, de force, leur victoire aux législatives en 1991 (chose qui a conduit à la guerre civile et qui a fait plus de 200.000 victimes), et écraser les Amazighs qu’ils considèrent comme des infidèles. Cela pourra facilement donner naissance à une autre guerre civile encore plus meurtrière !…
Sur la scène internationale l’Algérie est devenue l’ombre d’elle-même. Les pays dont elle achetait l’allégeance en Afrique l’ont abandonné parce que les dons qu’ils recevaient, en monnaie sonnante et trébuchante, ont disparus. Outre l’Afrique du Sud, la Zimbabwe et quelques autres pays de l’ère soviétique, les amis d’antan de l’Algérie ont disparus !…
LE SCENARIO CAUCHEMARDESQUE :
L’Algérie, suite aux contestations intenses du peuple tombera dans un premier temps dans le désordre, puis dans le chaos et puis surviendra la guerre civile qui entrainera un mouvement de masse de réfugiés vers la France, l’Espagne, le Maroc et la Tunisie. Des millions d’Algériens voudront alors aller vivre sous d’autres cieux plus cléments !…
Une guerre civile pourra mettre en jeux trois protagonistes : l’armée, les Islamistes et les Amazighs indépendantistes, qui ont chacun un agenda politique et culturel, totalement différent. Le peuple Algérien se trouvera pris entre trois feux !…
Pour les militaires, ils revendiquent le pouvoir légitime de la guerre d’indépendance et ont le droit de faire usage de la force pour préserver les acquis révolutionnaires !…
Pour les Islamistes, l’Algérie a toujours été « Terre-d’Islam », le colonialisme l’a défigurée et a installé un pouvoir séculaire à sa solde et joue, de loin, la carte ethnique pour affaiblir l’Islam et les musulmans : Un agenda des « Forces Croisées » vieux comme le temps, d’après eux !…
Pour les Amazighs, premiers habitants connus de l’Afrique du Nord, qui ont été convertis à l’Islam par le glaive, d’après eux, suite à l’assassinat de leur reine qui a résisté pendant un demi-siècle à l’invasion Arabe. Les Amazighs veulent reprendre leur destin en main et instaurer leur langue et culture en toute liberté sur leur terre ancestrale !…
Cependant, si l’Algérie bascule dans le chaos, des milliers de Sahraouis de Tindouf prendraient tous la route de la liberté vers Smara, Laayoune et Dakhla, ou ils bénéficieront d’habitat en dur, d’aide financière, de couverture médicale, d’emploi et retrouveraient enfin leur dignité perdue pendant la longue période de leur séquestration dans les camps de la honte !…
Abderrazzak Boussaid/Le7tv