L’Inde a signalé un record de 412.000 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures et plus de 4.000 décès, selon le ministère indien de la Santé.
Ces chiffres portent le total des contaminations depuis le début de la pandémie à 21,1 millions dont 230.168 morts. Ce nouveau record fait suite à plusieurs jours de baisse du nombre de cas qui avaient fait espérer que cette recrudescence catastrophique pourrait s’atténuer.
L’augmentation du nombre de cas depuis la fin mars a submergé les hôpitaux, avec des pénuries de lits des soins intensifs, de médicaments et d’oxygène.
Bien que la pandémie continue de faire ravage dans le pays, le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi se refuse à ordonner un confinement généralisé. Mais plusieurs régions, dont la capitale New Delhi, les Etats du Bihar et du Maharashtra, se se sont eux-mêmes confinés.
Le gouvernement essuie de plus en plus de critiques au regard de la situation dramatique à laquelle le secteur de la santé est confronté avec des malades en détresse respiratoire agonisant aux portes des hôpitaux saturés, à court d’oxygène et de denrées médicales essentielles.
Le chef du principal parti d’opposition du Congrès, Rahul Gandhi, a déclaré mercredi que le gouvernement Modi n’avait pas réussi à gérer la pandémie dans le pays ni d’assurer les vaccins et l’oxygène suffisants dans de nombreuses régions du pays.
« Pas de vaccin, pas d’emploi, les gens souffrent du Covid-19. Modi a absolument échoué », a-t-il martelé dans un tweet, appelant à décréter un confinement généralisé le plus vite possible.
Un autre dirigeant du Congrès et ancien ministre des Finances, Palaniappan Chidambaram, a accusé le gouvernement de mentir au sujet de la pénurie d’oxygène dans le pays, notant que la responsabilité de la crise sanitaire actuelle incombe au gouvernement central.
Pour sa part, la Haute Cour de Delhi a accusé les hommes politiques et les fonctionnaires du gouvernement de « vivre dans des tours d’ivoire », alors que la Haute Cour d’Allahabad dans l’État d’Uttar Pradesh a estimé que laisser mourir tant de monde était « un acte criminel et non moins qu’un génocide ».
Le pays de 1,3 milliard d’habitants peine à freiner la propagation du virus malgré une vaste campagne de vaccination qui administré plus de 162 millions de doses jusqu’à présent.