Un nouveau crash d’avion de combat en Algérie qui illustre l’état de délabrement total du matériel militaire algérien

L’Algérie a une fois de plus été le théâtre d’un désastre aérien ce mercredi 19 mars 2025, avec le crash d’un avion de combat de type Soukhoï Su-30 (le deuxième Su-30 perdu en 5 ans) dans la région d’Aoulef, à Adrar, en pleine Zone Militaire 3. Le pilote de l’appareil, en mission d’entraînement, a perdu la vie après avoir échoué à s’éjecter à temps. Cet énième drame vient s’ajouter à une longue liste d’accidents qui révèlent l’état catastrophique des forces aériennes algériennes, engluées dans une dépendance suicidaire à une ferraille russe obsolète et mal entretenue.
Un cimetière volant : des crashs en série
Depuis des décennies, l’armée de l’air algérienne se distingue non par sa puissance, mais par ses tragédies. Enchaînant les crashs d’appareils dépassés, elle met en danger non seulement ses propres pilotes, mais aussi la population civile. Quelques exemples accablants :
- Janvier 2020 : lors d’un vol d’entrainement , deux pilotes perdent la vie après le crash de leur Soukhoï SU 30 dans la Wilaya d’Oum El Bouaghi.
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Janvier 2014 : Un Soukhoï Su-24 s’écrase dans la wilaya de Djelfa, tuant les deux membres d’équipage.
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Février 2014 : Un C-130 s’écrase à Oum El Bouaghi, faisant 77 morts parmi les militaires à bord.
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Novembre 2012 : Un CASA C-295, reliant Paris à Alger, s’écrase en Lozère (France), tuant six militaires et représentants de la Banque d’Algérie.
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Décembre 2012 : Deux MIG entrent en collision en plein vol dans la wilaya de Tlemcen, tuant leurs pilotes.
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Avril 2003 : Un Hercule C-130 s’écrase sur un quartier résidentiel à Boufarik, tuant quatre membres d’équipage et sept civils, dont des enfants.
Cette série noire ne laisse aucun doute : l’armée de l’air algérienne est en faillite totale.
Des avions rouillés, une maintenance inexistante
Le problème est structurel : l’armée algérienne repose sur des appareils vieillissants, principalement des MIG-25 et Soukhoï Su-24 soviétiques, acquis sous la Guerre froide ou hérités de deals douteux avec la Russie. Le manque d’entretien, les pièces détachées de mauvaise qualité et l’incompétence technique du régime militaire transforment ces avions en cercueils volants.
En comparaison, d’autres armées modernes investissent dans des technologies de pointe et assurent une maintenance rigoureuse. Mais en Algérie, le régime militaire préfère engloutir des milliards dans des contrats opaques avec Moscou, achetant des équipements défaillants pour satisfaire un complexe militaro-industriel corrompu.
Un régime incompétent qui sacrifie ses propres soldats
Ce dernier crash est un symptôme du chaos généralisé qui gangrène l’Algérie sous la dictature militaire. L’état-major, complètement dépassé, semble plus préoccupé par le maintien de son emprise sur le pays que par la sécurité de ses forces.
Combien de pilotes devront encore mourir ? Combien de civils seront encore pris pour cibles involontaires de ces défaillances techniques ? Tant que l’armée algérienne restera entre les mains d’une élite corrompue et incompétente, le ciel algérien continuera d’être un cimetière pour ses soldats.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv