Le Maroc sera « Le Grand Bénéficiaire » de la guerre commerciale mondiale déclenchée par Trump
Alors que « la guerre » des droits de douane déclenchée par Trump continue de secouer les marchés mondiaux et fragiliser les alliances traditionnelles des États-Unis, le Royaume du Maroc se distingue en silence, avec élégance et stratégie, comme l’un des grands gagnants potentiels de ce nouveau désordre commercial planétaire.
Face à des alliés historiques des États-Unis – comme l’Union Européenne, le Japon ou encore la Corée du Sud – qui seront confrontés (dans 90 jours) à des barrières douanières d’au moins 20 %, le Maroc, fort d’un partenariat de libre-échange structurant avec Washington, apparaît comme un havre d’opportunité pour les investisseurs en quête de stabilité, de compétitivité et de nouvelles passerelles transatlantiques.
Un levier d’attractivité inédit pour le Royaume:
Dans un contexte où le protectionnisme américain semble se renforcer à travers une salve de mesures tarifaires agressives, le Maroc, grâce à un taux douanier préférentiel de seulement 10 %, devient une terre d’accueil naturelle pour les industries cherchant à contourner les sanctions qui seront imposées aux grandes puissances exportatrices comme la Chine, le Vietnam ou le Bangladesh.
« Les droits de douane qui seront imposés aux géants économiques mondiaux constituent une formidable fenêtre de repositionnement stratégique pour le Maroc, qui peut désormais capter des investissements étrangers orientés vers l’exportation vers les États-Unis », affirme un expert économique.
De fait, les industries marocaines de l’aéronautique, de l’agroalimentaire, du textile, de la chimie ou des engrais disposent aujourd’hui d’une carte à jouer inédite : celle de la compétitivité douanière adossée à un cadre macroéconomique stable, des infrastructures modernes et une main-d’œuvre qualifiée.
Un moment charnière pour l’économie marocaine
Si certains analystes soulignent les risques liés à un éventuel ralentissement de l’économie mondiale, d’autres préfèrent voir dans cette tempête commerciale une opportunité historique pour le Maroc d’accélérer sa transformation industrielle et d’imposer sa signature sur les chaînes de valeur mondiales.
« L’intérêt croissant pour le Maroc dans ce contexte protectionniste américain reflète la qualité de sa diplomatie économique, mais aussi la pertinence de nos choix stratégiques en matière d’accords de libre-échange, de diversification des marchés et de montée en gamme de nos filières industrielles » affirme un autre économiste
Le projet de giga-usine de batteries électriques porté par le chinois Gotion High Tech, d’un montant de 6,5 milliards de dollars, en est une parfaite illustration : malgré les tensions entre Pékin et Washington, le Maroc se positionne en plateforme de relocalisation industrielle à vocation globale, alliant neutralité politique, incitations fiscales et logistique de classe mondiale.
Une vision à long terme portée par une diplomatie proactive
Ce positionnement avantageux du Royaume ne doit rien au hasard. Il s’inscrit dans la continuité de la vision stratégique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a fait du Maroc un acteur incontournable des équilibres économiques régionaux et internationaux, tout en misant sur l’ouverture, la souveraineté industrielle et l’innovation verte.
Alors que plusieurs économies émergentes seront prises dans l’étau des représailles commerciales, le Maroc avance sereinement, offrant une alternative crédible, stable et performante. Les investisseurs européens, asiatiques et même sud-américains, en quête d’accès préférentiel au marché américain, pourraient bien se tourner vers le Royaume pour établir des bases industrielles et logistiques durables.
Dans le tumulte d’une guerre commerciale mondiale, le Maroc émerge tel un phare de pragmatisme économique et de clairvoyance stratégique. L’avenir semble lui tendre les bras, avec la promesse de devenir le nouveau carrefour industriel entre les continents.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv
