Grand Barrage du Nil : La « Guerre de l’Eau », aura-t-elle lieu ?
L’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie sont toujours en négociations, jugées « stériles », sur l’eau vitale du Nil. Ce lundi 15 mars, dans une dernière et ultime tentative pour sauver la Paix, Khartoum a demandé officiellement la médiation de l’ONU, de l’UE, de l’UA et de Washington pour la gestion et le remplissage du réservoir du grand barrage de la Renaissance par l’Éthiopie, accusée de « chantage ignoble » par le Soudan et l’Égypte !…
« Le Premier Ministre a adressé une « ultime » lettre à l’ONU et une autre aux Etats-Unis pour leur demander d’intervenir « rapidement » et de jouer un rôle de médiateur pour régler les divergences concernant le barrage de la Renaissance », a déclaré le porte-parole du gouvernement Soudanais !…
En effet, le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie négocient sans succès les modalités de gestion et de remplissage du réservoir du grand barrage de la Renaissance, lancé en Ethiopie en 2011 et destiné à devenir la plus grande installation hydroélectrique d’Afrique. L’Egypte, qui dépend du Nil pour environ 97 % de son irrigation et de son eau potable, considère le barrage comme « une menace réelle » pour sa survie !…
Addis-Abeba, qui avait annoncé en juillet avoir atteint son objectif de remplissage du barrage pour la première année, dit vouloir poursuivre le processus, qu’un accord soit conclu ou non. Le Nil, qui coule sur quelque 6 000 kilomètres, est une source d’approvisionnement en eau et en électricité essentielle pour une dizaine de pays d’Afrique de l’Est, mais représente une « question vitale » pour le Soudan et surtout pour l’Égypte !…
Abderrazzak Boussaid/Le7tv
