Affaire « Amir DZ » : L’Algérie, ou la dérive mafieuse d’un régime militaire à bout de souffle

Ce n’est plus une simple affaire d’opposants en exil. Ce n’est plus seulement une question de liberté d’expression muselée. C’est désormais une réalité brutale et glaçante : le régime militaire algérien a franchi un nouveau cap dans la violence d’État transnationale, en orchestrant, depuis Alger, l’enlèvement en plein territoire français d’un citoyen protégé par l’asile politique.
Le 29 avril 2024, Amir Boukhors, plus connu sous le nom d’Amir DZ, influenceur courageux, voix de la dénonciation anticorruption et opposant farouche au pouvoir algérien, a été kidnappé à Paris pendant vingt-sept heures, avant d’être miraculeusement retrouvé vivant. L’affaire, aujourd’hui prise en main par le Parquet national antiterroriste français, a conduit à la mise en examen de trois individus, désormais soupçonnés d’avoir agi « en relation avec une entreprise terroriste ».
Une opération criminelle sur le sol Français : un acte de guerre silencieux
Le message est clair. L’Algérie de Tebboune et de ses « Généraux », véritables maîtres du pays, n’hésite plus à exporter sa terreur et ses méthodes mafieuses jusque dans les rues de Paris. Cette tentative d’enlèvement n’est pas un acte isolé. Elle est l’aboutissement logique d’un régime paranoïaque, obsédé par le contrôle, incapable de tolérer la moindre voix dissidente, même à des milliers de kilomètres.
C’est la signature d’un État qui ne connaît plus aucune limite dans sa fuite en avant autoritaire : espionnage, intimidation, menaces, et maintenant enlèvements sur sol étranger. Le tout avec une arrogance sidérante, comme si Alger se croyait au-dessus du droit international, au-dessus des lois françaises, au-dessus de toute éthique.
Face à cette agression gravissime, le silence assourdissant de la diplomatie française interroge, et inquiète. Où est la fermeté ? Où sont les mesures de rétorsion ? Pourquoi tant d’égards envers un régime qui exporte sa répression en pleine Europe ? Si la France n’est plus capable d’assurer la sécurité des opposants politiques qu’elle accueille, alors c’est l’État de droit lui-même qui vacille.
Amir DZ est bien plus qu’un influenceur : il incarne la résistance algérienne contre un système gangrené par la corruption, la violence et le mensonge. Un système incarné par une élite militaire qui pille les richesses du peuple, fait taire ses enfants et brandit sans relâche l’épouvantail de l’ingérence étrangère pour mieux cacher sa propre faillite.
Une dictature militaire aux abois:
Ce rapt raté n’est que le dernier symptôme d’un régime moribond, qui n’a plus que la répression comme arme pour survivre. Incapable d’offrir un avenir à sa jeunesse, désavoué dans les urnes, contesté dans la rue, le pouvoir algérien se réfugie dans la peur et la violence. Il traque ses opposants à l’étranger comme il emprisonne les journalistes chez lui. Il fantasme des ennemis imaginaires pour détourner l’attention de sa propre incompétence.
Mais qu’il soit clair : ni la peur, ni les menaces, ni les enlèvements ne feront taire les voix libres. Amir DZ en est la preuve vivante. Chaque tentative d’intimidation renforce sa légitimité, et dévoile un peu plus le vrai visage du régime algérien : celui d’une junte en fin de règne, prête à tout pour se maintenir, quitte à bafouer toutes les règles de la démocratie, de la souveraineté, et de la décence.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv