Les services de renseignement des Etats-Unis s’apprêtent à publier, probablement vendredi, leur rapport sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, qui devrait évoquer la responsabilité du Prince héritier d’Arabie Saoudite au risque d’une crise entre les deux pays alliés.
Le Président américain Joe Biden, qui avait jugé, avant son élection en novembre, que le royaume du Golfe devait être traité comme un Etat « paria » pour cette affaire, a tenté de déminer le terrain en appelant jeudi au téléphone le Roi Salmane pour la première fois depuis son arrivée à la Maison Blanche.
S’il a mis l’accent sur « les droits humains universels » et « l’Etat de droit », il a aussi adressé un satisfecit au monarque pour la récente libération de plusieurs prisonniers politiques. Et il a évoqué « l’engagement des Etats-Unis à aider l’Arabie Saoudite à défendre son territoire face aux attaques de groupes pro-Iran », selon la présidence américaine.
Le Roi l’en a « remercié », a rapporté de son côté l’agence de presse officielle saoudienne SPA. À noter, ni Washington ni Ryad n’ont mentionné, dans leur compte-rendu de cet appel, le rapport déclassifié potentiellement explosif pour leurs relations bilatérales. Mais le gouvernement américain avait auparavant fait savoir qu’il serait dévoilé, par la directrice du renseignement national Avril Haines, «très bientôt» après le coup de fil.
Ibtihal Bassir/Le7tv.