La grande Algérie prise en otage !
La junte militaire algérienne s’agite dans tous les sens, tournoie sur elle même, se débat avec ses ennemis imaginaires, vocifère sa rage non retenue , telle une soupape mal fixée !…
Pour comprendre ce comportement, il faut d’abord retenir que l’Algérie est un pays qui dépend presque entièrement de ses exportations d’hydrocarbures. Elles représentent à elles seules, 98% des exportations de l’Algérie. Avec un prix du baril actuel à 45 dollars, le déficit budgétaire s’élève déjà à 14% du PIB. Les investissements publics vont chuter de moitié en 2021, eux qui représentent plus de 60% des investissements du pays. La récession sur l’année 2020 déjà évaluée à -15%, par les cercles d’initiés, c’est à dire l’une des plus élevées d’Afrique, va connaitre en 2021 des niveaux jamais auparavant atteints !…
Pour l’instant, les réserves de change en devises sont évaluées « officiellement » à 37 milliards de dollars en Janvier 2021, et « officieusement » à seulement 10 milliards de dollars, insuffisantes pour couvrir ne serait-ce que 2 mois d’importations, ce qui donne le signal d’une faillite déjà annoncée. D’autant plus que ces « projections » sont établies avec un prix de base moyen du baril de pétrole à 55 dollars, alors qu’il varie actuellement entre 43 dollars et 45 dollars, son plus haut niveau depuis 8 mois !…
La crise économique en Algérie affecte les grands groupes étatiques et toutes les banques du pays, avec une dette inter-bancaire de prés de 90 milliards de dollars. Si l’Etat devait recapitaliser ses banques, alors ses capacités seraient mises à rudes épreuves, et l’État devrait vite se tourner vers des garanties internationales !…
Pour éviter la céssation de paiement, le gouvernement algérien doit prévoir en urgence une politique de relance, d’une douzaine de milliards d’euros, par exemple. Très insuffisant par rapport à la baisse des investissements actuels, mais juste suffisant pour qu’à la fin de l’année 2021, les caisses en réserves de change ne soient pas complètement vides. Mais pour combien de temps ?!…
Boulimie militaire insatiable et économiquement dangereuse !
Dans cet état de périls et cet « État en péril » la junte militaire continue dans sa fuite en avant et son entêtement pour « sauver ses meubles ». En effet, l’Algérie est devenue avec ses achats d’armes le premier pays « dépensier » du continent : 25 milliards de dollars en dix ans avec 28 avions de chasse, 385 chars, 42 hélicoptères de combat, deux sous-marins, et bientôt 14 Mig 29 et 32 Sukhoï supplémentaires. De quoi entamer une guerre imminente, mais contre qui ?!…
La junte militaire algérienne, son gouvernement incertain et son Président porté disparu, ne veulent surtout pas paraitre faibles aux yeux du monde et surtout aux yeux de son voisin et ennemi de l’Ouest. Les experts économiques internationaux s’étonnent de les voir essayer de faire camoufler « ces températures et ces pressions » menaçantes : Économiques, Politiques et Sociales, en mettant juste « un couvercle sur la marmite en feu » et en serrant le tout à fond !…
Abderrazzak Boussaid/Le7tv