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ALGÉRIE: L’ANNÉE DE TOUS LES DANGERS !

Jour de scrutin en Algérie !...

Jour de scrutin en Algérie !…Près de 25 millions d’Algériens ont commencé à voter ce Dimanche pour entériner une réforme constitutionnelle censée tourner la page du mouvement de protestation populaire «Hirak», en l’absence de l’initiateur de ce référendum, le Président Abdelmadjid Tebboune (75 ans), hospitalisé à l’étranger et dit-on déjà entre la vie et la mort !…

La victoire du « oui » ne fait guère de doute tant la campagne électorale, qui a laissé la population largement indifférente, a été à sens unique. Les partisans du « non » n’ont pas pu tenir de meetings !…

Abdelmadjid Tebboune, 75 ans, a été transféré mercredi en Allemagne pour des « examens médicaux approfondis » après l’annonce de cas suspects de la maladie de Covid-19 dans son entourage. Son état est « stable et non préoccupant », selon la présidence !…

Le seul enjeu de ce scrutin est le taux de participation. Lors de la présidentielle du 12 Décembre dernier, il s’était établi à 39,93 %, soit le taux le plus faible de toutes les présidentielles pluralistes de l’histoire de l’Algérie, faisant de Abdelmadjid Tebboune un Président mal élu et donc en quête de légitimité !…

Les protestataires ont rejeté « sur le fond et la forme » une initiative perçue comme un « changement de façade » et prônent le boycott du référendum d’aujourd’hui !…

Né en février 2019 d’un immense ras-le-bol des Algériens opposés à un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, le « Hirak » réclame le « démantèlement du système » en place depuis 1962. Abdelaziz Bouteflika a été poussé à la démission en avril 2019 mais le système est toujours là !…

Vingt mois après le déclenchement du « Hirak », le scrutin constitue un défi pour un mouvement affaibli par une campagne de répression qualifiée d’«implacable» par Amnesty International, et par l’interruption forcée des manifestations à la mi-mars en raison de la crise sanitaire du coronavirus !…

Quelque 90 personnes (activistes, blogueurs, journalistes) sont derrière les barreaux pour des faits liés à la contestation, la plupart pour des publications sur Facebook, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) !…

Tous les experts en politique algérienne sont unanimes pour dire, que si le Président venait subitement à disparaître, l’armée reprendra vite la main, et cette fois-ci d’une façon directe, claire et sans équivoque. L’Algérie replongera alors, invariablement, dans des décennies d’incertitudes et de danger !…

Abderrazzak Boussaid/Le7tv

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