Ce Lundi 21 Septembre, c’était la 26e Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer. Cette maladie neuro-dégénérative touche des millions de personnes à travers le monde et le nombre de malades devrait doubler d’ici 2050. On ne peut pas la guérir, mais on peut en ralentir la progression. Des signes précurseurs peuvent alerter et permettre un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée !…
Voici les sept signes les plus significatifs :
1. La perte de mémoire
C’est l’un des signes les plus courants de la maladie d’Alzheimer. Mais attention, cela ne signifie pas que toutes les personnes présentant des troubles de la mémoire sont forcément atteintes par la maladie !
Ces troubles de la mémoire s’accompagnent parfois de ce que l’on appelle l’anosognosie. Cela signifie que la personne malade « ne se rend pas compte de la sévérité de ses problèmes de mémoire et a tendance à les attribuer simplement à son âge ». N’ayant pas conscience du caractère pathologique de ses difficultés, la personne accepte « mal l’aide et les mises en garde de ses proches contre certaines situations à risques, telles que la cuisine au gaz ou la conduite automobile ».
2. Les troubles du langage
Les troubles du langage, également appelés aphasie, sont un des premiers symptômes de la maladie. Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer peuvent ainsi avoir « des difficultés à suivre ou se joindre à une conversation, s’arrêter au milieu d’une conversation et n’avoir aucune idée de comment la poursuivre ou bien se répéter ».
Les malades d’Alzheimer peuvent en outre rencontrer des difficultés avec le vocabulaire, avoir du mal à trouver le mot juste, en usant de « mots-valises » (« truc », « machin »…), ou appeler les choses par le mauvais nom (par exemple appeler une « montre » une « horloge de poignet »). À terme, le malade peut perdre totalement la parole.
3. La désorientation
Être un peu confus quand on se demande quel jour de la semaine on est, cela arrive à tout le monde. Mais généralement, on arrive à s’en souvenir plus tard. Le malade d’Alzheimer souffre, lui, d’une réelle confusion de temps et de lieux.
De ce fait, il est incapable de se rappeler la date ou la saison à laquelle nous sommes, explique la Fondation Vaincre Alzheimer. De même, « le malade sera également incapable de se souvenir comment rentrer chez lui », voire comment il est arrivé là.
4. Des difficultés à accomplir des tâches du quotidien
Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ont souvent du mal à exécuter les tâches quotidiennes, celles qui sollicitent des mouvements intentionnels et acquis. On appelle cela l’apraxie.
La personne éprouve d’abord de réelles difficultés à exécuter des gestes élaborés (écriture, tâches ménagères, utilisation des appareils électroménagers) puis, à un stade plus avancé, elle ne peut plus produire les gestes les plus simples (utilisation des couverts, mâcher, s’habiller…), explique la Fondation Recherche Alzheimer.
5. Le jugement amoindri
Évaluer justement les situations devient difficile pour une personne malade. Prendre une mauvaise décision de temps en temps, cela peut arriver à n’importe qui. Mais chez la personne malade, cette perte de la faculté de jugement peut être particulièrement excessive.
Par exemple, elle peut faire preuve d’un jugement amoindri « dans son rapport avec l’argent et donner des sommes astronomiques à des télévendeurs ». Elle peut également accorder moins d’attention à la toilette ou au fait de maintenir son hygiène personnelle, voire être dans un décalage total entre ce qu’il aurait fallu faire et une situation donnée : se couvrir alors que le thermomètre grimpe, par exemple, renchérit la Fondation Recherche Alzheimer.
6. Des changements d’humeur
Impatience anormale, accès de colère, sautes d’humeur, jovialité excessive sans aucune raison apparente, sens de l’humour puéril, dépression, désir de mourir, agressivité, désinhibition, grossièreté, hallucination, idées délirantes… Chez la personne atteinte par Alzheimer, de nombreux changements d’humeur peuvent advenir, et ce sans raison apparente.
Ainsi une personne qui a toujours été calme peut subitement devenir agressive ou, inversement, devenir apathique alors que c’était une personne active.
7. Impossibilité de reconnaître des personnes familières
Au cours de l’évolution de la maladie, il est possible de voir apparaître des difficultés d’identification des objets ou des visages. Cela s’explique « par l’incapacité à mettre en relation ce qui est perçu et ce que nous avons appris alors que les fonctions sensorielles sont préservées ».
Si les patients peuvent, néanmoins, parfois compenser ce manque par un autre sens (toucher, ouïe) qui leur permettra d’identifier une voix familière ou un objet, il arrive à l’inverse qu’une personne atteinte par la maladie passe devant un miroir et pense que quelqu’un d’autre se trouve dans la pièce…
Abderrazzak Boussaid/Le7tv
