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Coronavirus: Une hausse du chômage d’une « violence inouïe » aux États-Unis !

Alors que les licenciements explosent, les États-Unis ont pris des mesures d’urgence pour soutenir les citoyens touchés économiquement par la crise et limiter la casse !…

Le chiffrent affolent : Entre le 15 mars et le 4 avril, plus de 16 millions d’Américains ont fait une demande d’allocations après avoir perdu leur emploi. Un record historique qui témoigne des effets dévastateurs de la crise sanitaire due au coronavirus. Le taux de chômage, qui était tombé en février à 3,5 % , son niveau le plus bas depuis cinquante ans , est quant à lui brutalement remonté à 4,4 %. Et ce n’est que le début !…

L’économiste français « Emmanuel Farhi », spécialiste en macroéconomie et professeur à l’université prestigieuse d’Harvard, dans le Massachusetts, décrypte les enjeux que ces chiffres vertigineux révèlent :

« C’est d’une violence inouïe,…Cela dépasse tous les records,…Jamais je n’aurais cru voir ça  » !…

Et d’ajouter: « Les Etats-Unis ont, de manière générale, moins d’aides sociales. C’est culturel. Mais confrontés à la crise actuelle, ils ont, comme tous les autres pays, pris des mesures très fortes. Le Congrès a voté, le 25 mars, un plan de 2000 milliards de dollars. Il augmente notamment de 600 dollars par semaine le complément des indemnités chômage versé par l’Etat fédéral, et ce pour quatre mois. Les travailleurs indépendants ou à temps partiel sont désormais éligibles au chômage. Le texte inclut aussi 367 milliards de dollars de prêts aux petites entreprises, qui n’auront pas à les rembourser si elles ne licencient personne pendant la crise » !…

Et de préciser: « Les Etats-Unis n’ont pas les mêmes capacités administratives à gérer l’assurance chômage que la France. Ils sont pris au dépourvu. Comme en témoignent les longues files, devant les agences, de personnes venues récupérer leurs indemnités. Avec un risque de contamination évident. C’est mal organisé, bricolé dans l’urgence. Il y a aussi de nombreux bugs, les allocations mettent du temps à arriver. En France, le système est aussi plus généreux. Aux Etats-Unis, les demandeurs d’emploi sont indemnisés de cinq à six mois tout au plus. La crise va s’installer dans la durée, et on parle déjà d’un second plan d’aide. Car l’Etat américain ne pourra pas dire à ses citoyens, au bout de quelques mois; Débrouillez-vous » !…

« C’est un choc énorme. La plupart des Américains bénéficient d’une assurance santé via leur employeur. Quand ils perdent leur travail, ils perdent aussi cette couverture. C’est particulièrement dangereux dans ce contexte de crise sanitaire. Les gens hésiteront peut-être à se faire tester ou à consulter un médecin » dit-il !…

« Il faut avoir travaillé quatre mois pour espérer bénéficier du chômage, et il n’existe pas d’équivalent au revenu de solidarité active (RSA) versé en France. L’Etat va donc envoyer un chèque, jusqu’à 1200 dollars, aux citoyens gagnant moins de 99000 dollars par an, et 500 dollars supplémentaires par enfant «  confirme t-il !…

Et de conclure : « Aux États États-Unis, plus le confinement durera, plus la crise sera grave. Les gens qui viennent de se faire licencier gardent un lien avec leur entreprise. Mais si cela dure six mois ou un an, ces liens vont se défaire » !…

Abderrazzak Boussaid/Le7tv

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