PSYCHOLOGIE : Comment se faire respecter par les autres !
Quand les animaux ne connaissent que la force, la soumission ou l’indifférence pour survivre, les êtres humains, eux, se veulent civilisés et révérencieux. Pas toujours simple, pourtant, de susciter l’attention de l’autre et de l’aider à accepter nos différences…
-Parler aux neurones miroirs :
Notre cerveau est génial. Garant de notre survie, il a développé une formidable faculté : celle de nous pousser à imiter les faits et gestes de nos interlocuteurs pour anticiper leurs réactions.
Si ça marche pour contrer l’agressivité, ça fonctionne aussi pour induire les bonnes intentions et forcer l’autre au respect. Exemple : en négociation chez un commerçant, si vous mettez de la rondeur et de la délicatesse dans vos gestes en déplaçant vos lunettes ou en lui souriant, vous créez les conditions d’une relation déférente.
-Se redresser :
C’est toujours les jours de petite forme que l’on vous marche sur les pieds. « Il s’agit d’un comportement très animal, explique le psychiatre Stéphane Clerget*. Les mammifères s’attaquent aux faibles, aux malades et à ceux qui se présentent la tête basse. » Pour éviter de réveiller l’esprit de meute, mieux vaut donner l’impression d’exister, en soignant :
Votre image : votre coupe de cheveux, votre tenue, votre confort. Soyez à l’écoute de vos besoins, vous dégagerez plus d’assurance et vous imposerez.
Votre posture. Comportez-vous en “femelle dominante”. Adoptez une attitude stable, pieds ouverts, dos droit, tête haute. Regardez les gens pour établir un contact. Il suffit parfois d’un sourire ou d’un geste pour se faire un allié.
-Protéger sa vie privée :
Tout dire de soi, c’est très tendance chez les people. Néanmoins, méfiance. En livrant ses petits secrets aux autres, on leur laisse croire qu’ils ont toute légitimité pour nous juger, voire prendre du pouvoir sur nous.
N’oubliez pas : quand le cadre est posé, les limites s’imposent d’elles-mêmes.
-Imposer son bon droit :
« Si la pipelette du guichet de la poste vous ignore, préférant raconter son week-end à une collègue désœuvrée, vous êtes en droit de vous plaindre », précise Stéphane Clerget. N’hésitez pas à lui faire remarquer que vous êtes là avec votre recommandé. Il faut parfois être ferme. Rien ne justifie que l’on vous ignore ni que l’on vous fasse subir des humiliations.
Chaimaa Bellakhdar (js)/Le7tv