Société

« PEUR SUR LA VILLE ! » de Abderrazzak Boussaid

Il est loin, très loin le temps où on pouvait sortir se promener seul ou en famille, jusqu’à tard dans le soir dans les boulevards animés, les quartiers lointains et les rues désertes de nos villes…L’idée même de s’attarder à la tombée de la nuit dans certains quartiers relève quasiment du SUICIDE !…

L’insécurité dans nos villes a atteint des seuils intolérables. Le nombre des agressions « aux sabres » et diverses armes blanches, vols à l’arraché, cambriolages en bandes, viols collectifs, meurtres sordides, violence gratuite,… s’est tellement multiplié jusqu’à devenir incontrôlable.
Un sentiment d’insécurité totale s’est installé dans nos esprits, et nous paralyse littéralement dans nos déplacements !…

Le soir, on croise des individus dont l’intention criminelle est claire. Nos rues sont prises d’assaut par des hordes d’énergumènes aux comportements menaçants et au vocabulaire outrancier…

La situation est devenue tellement inquiétante que certaines personnes redeviennent nostalgiques de la période de « Basri » l’ancien Ministre de l’Intérieur, et regrettent ainsi la perte d’une « sécurité apparente » qui régnait dans nos villes en son temps. Nos enfants, garçons et filles, allaient alors seuls à l’école, et on pouvait sortir en famille et s’éloigner des sentiers battus ou fréquenter des plages désertes sans peur excessive…

Maintenant, même les quartiers dits « huppés » n’échappent pas à cette ambiance d’insécurité. Les enseignes et magasins s’enferment à double tour même en plein jour, engagent des vigiles, et s’équipent de cameras de surveillance. Les commerçants commencent à conseiller à leurs clientes femmes de venir accompagnées, ou de se faire livrer pour les courses quotidiennes…

Des individus complétement défoncés par la drogue, ou en manque, s’accaparent sans gêne les trottoirs et les cages d’escaliers, et il faut se faire « petit » pour ne pas les déranger dans leurs attroupement…

Une réalité identique, sinon pire, règne dans les quartiers périphériques où les agressions sont devenues le lot quotidien des habitants. TOUT LE MONDE A PEUR, riches et pauvres !…

Dans nos villes la présence de la police sur les boulevards et les rues avoisinantes n’est palpable que pendant des évènements officiels ou durant la visite d’un haut responsable. Les autres jours, il y a un gros vide sur le terrain. Ce sentiment est nourri quotidiennement par des actes de violence, des crimes abominables, des scènes auxquelles les citoyens apeurés assistent dans nos rues, ou suivent parfois sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, les chiffres des crimes relatés par la presse et les réseaux sociaux ne représentent pas la réalité sur le terrain car les agressions ne sont pas toutes déclarées : Ce n’est que la partie visible de l’iceberg !

Une chose est certaine, la situation est devenue intenable. Les citoyens ne peuvent plus vivre dans l’inquiétude et l’angoisse permanentes. C’est un CRI D’ALARME, et un APPEL CIVIQUE, que semble lancer TOUTES les familles marocaines pour que les responsables entendent enfin et s’occupent de faire « LE NETTOYAGE » nécessaire de nos rues !…

À suivre…

Abderrazzak Boussaid / Le7tv

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