Economie et Finance

Le Maroc n’est pas arrivé à concrétiser la volonté Royale dans le secteur de Tourisme.

Élu à l’unanimité par le comité exécutif de la Fédération Internationale des Journalistes et Écrivains du Tourisme du Monde,  comme président de la commission qui supervisera les prochaines élections du comité exécutif de la FIJET ainsi que de son président, et qui se dérouleront au Caire en Égypte entre le 8 juin et le 15 juin 2020, Dr Hafid Ouchchak, secrétaire Général du CRT Fes, a été également délégué au sein du ministère de tourisme et nous a délivré son analyse des défis et perspectives de ce secteur fragile.

1/Vous êtes réunis à Meknes pour les «Medias Impact Days», Qu’en pensez-vous ?

Les atouts de la région en font une destination prisée, une enveloppe budgétaire de 80 milliards est mobilisée pour la réhabilitation de la Médina de Meknès, et à côté des professionnels locaux, nous œuvrons continuellement pour dépasser le manque d’infrastructures d’accueil et d’hébergement appuyons fortement la demande du changement d’appellation de l’aéroport Fès-Saiss à Fès-Meknès. La rencontre a enregistré une présence massive des journalistes spécialisés membres de la Fédération Internationale des Journalistes & Écrivains du Tourisme (FIJET) et de l’Association Marocaine des Journalistes Écrivains du Tourisme (AMJET), représentant national de FIJET Monde, cela représente une promotion médiatique de la destination qui est requise aujourd’hui et qui gagnerait à être dupliquée dans d’autres régions.

2/ Dr Ouchchak, vous êtes secrétaire Général du CRT de Fes et avez également été délégué au sein du ministère de tourisme puis parlementaire à la chambre des conseillers, quel bilan faites-vous pour ce secteur au Maroc ?

Depuis l’indépendance, le Maroc a eu droit à 59 ministres de tourisme, avec une moyenne de longévité de 18 mois, mais le Maroc n’est pas arrivé à concrétiser la volonté royale exprimée clairement dans le discours Royal de 2001. Et les objectifs du plan AZUR n’ont pas été au Rendez-vous. D’un autre côté, les associations qui encadrent le secteur sont une impasse pour les professionnels.

3/ Quels en sont les raisons à votre avis ?

Le secteur de tourisme est un secteur fragile qui dépend de plusieurs paramètres. Mais c’est surtout un secteur qui pâtit d’un problème de gouvernance et qui a besoin d’un ministre fort et qui va pouvoir le défendre et insuffler de la dynamique. Choisir des responsables qui connaissent bien le secteur et ses handicaps est un élément clé pour son épanouissement.

4/ Quel serait pour vous le schéma de développement idoine du tourisme pour réussir ces défis ?

Il est, à mon sens, primordial de créer le produit régional avec ses spécificités et passer à une régionalisation effective. D’un autre côté, en 2014, j’avais présenté, dans le cadre de mon activité parlementaire, une proposition de loi pour la création d’une institution constitutionnelle pour encadrer le secteur. Une Haute Autorité de tourisme, qui regroupe des experts du secteur, et qui peut l’encadrer tout en orientant les acteurs et procéder aux évaluations; mettre en place les ADT (Agence de développement touristique); créer des chambres de tourisme avec des élus. C’est cela qui va engendrer une cohésion entre les différents intervenants dans le secteur et en assurera le rayonnement avec le concours de responsables qui en maitrisent les contours.

Par Najiba Jalal

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