MORSI VICTIME D’UN ASSASSINAT ARBITRAIRE SELON L’ONU
Par Najiba Jalal
Mohamed Morsi, premier civil élu démocratiquement en Egypte a rendu l’âme durant son procès en juin dernier. Le bureau des droits de l’Homme de l’ONU avait réclamé quelques jours après son décès une enquête « minutieuse et indépendante ». D’autres organisations de défense des droits humains, comme Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), ainsi que le député Crispin Blunt, avaient également réclamé une enquête « indépendante » sur la mort de l’islamiste de 67 ans.
Les experts de l’ONU, après enquête, ont qualifié les conditions de détention de l’ex-président, de lamentables et seraient à l’origine de la dégradation la santé de l’ancien président égyptien, jusqu’à sa mort. Selon leur rapport, la mort de Morsi s’apparente à un « assassinat arbitraire sanctionné par l’État ».
le groupe de travail de l’ONU sur les détentions arbitraires dirigé par Agnès Callamard a estimé que « Morsi était détenu dans des conditions qui ne peuvent être décrites que comme étant brutales, notamment pendant sa détention durant cinq ans dans le centre pénitentiaire de Tora » et a recommandé la publication d’une enquête impartiale sur tous les prisonniers mort en prison depuis 2012.