La France considère le plan d’autonomie marocain de 2007 comme une base sérieuse et crédible de discussions
Le plan d’autonomie présenté par le Maroc constitue une “base sérieuse et crédible” pour les négociations visant à aboutir à une solution politique définitive à la question du Sahara, a affirmé la France mardi devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
“Il est important que les quatre délégations (Maroc, Algérie, Mauritanie et polisario) poursuivent leurs discussions dans un état d’esprit constructif et de compromis en vue de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique, juste, durable et mutuellement acceptable, conformément aux résolutions” du Conseil de sécurité, a souligné la Représentante permanente adjointe de la France auprès de l’ONU, Anne Gueguen, suite à l’adoption par le Conseil de la résolution 2468 qui proroge de six mois le mandat de la Minusro.
Selon la diplomate, les deux précédentes table-rondes de Genève ont permis au Maroc, à l’Algérie, à la Mauritanie et au polisario de “s’accorder sur la responsabilité particulière de la région et sur la nécessité de développer la confiance”.
“Il faut désormais construire sur ces acquis. J’en profite pour réaffirmer que la France considère le plan d’autonomie marocain de 2007 comme une base sérieuse et crédible de discussions”, a dit Mme Gueguen.
Elle a également tenu à rappeler le “soutien entier” de la France au travail de la MINURSO et à son Représentant spécial.
“Les dernières consultations avec le Représentant spécial Colin Stewart le 10 avril dernier ont permis de rappeler le rôle essentiel joué par cette opération de maintien de la paix pour assurer le respect du cessez-le-feu et ainsi contribuer à la stabilité régionale”, a noté la diplomate française.
Et de souligner à cet égard, que “le retour à la normale à Gueguerate, sur lequel le Secrétaire général revient dans son dernier rapport, en est la preuve et continuera de faire l’objet d’une attention vigilante”.
“Je tiens à saluer à cet égard le travail remarquable des équipes de la MINURSO, qui par leur présence, contribuent à assurer le calme, à réduire le risque d’escalade en prévenant efficacement les tensions sur le terrain et ainsi à créer les conditions nécessaires à la poursuite du dialogue entre le Maroc, le polisario, l’Algérie et la Mauritanie”, a poursuivi Mme Gueguen.
“Enfin, c’est à l’aune de ce rôle essentiel de la MINURSO que je veux rappeler l’attachement de la France au retour à un mandat de douze mois, qui doit rester la norme et les mandats de six mois l’exception”, a insisté la représentante de la France.
Un mandat d’un an permet “d’assurer une continuité, ainsi qu’une plus grande prévisibilité dans la gestion de cette mission, tout en réduisant les incertitudes pesant sur son futur”, a-t-elle expliqué, précisant que l’existence et le mandat de cette opération de maintien de la paix “ne doivent pas être conditionnés aux progrès des discussions politiques, à la bonne tenue desquelles la MINURSO contribue en créant les conditions propices sur le terrain”.