– Sofia Ammor –
Lors de leur réunion ce mardi, les médecins du secteur libéral et les cliniques privées ont pris la décision d’entamer une grève nationale le jeudi 4 avril.
Sur un communiqué ad hoc, l’ANCP, le Collège syndical national des médecins spécialistes privés (CSNMSP), le Collège national des médecins généralistes privés et le Syndicat national des médecins généralistes privés donnent plus de détails sur les raisons qui les poussent à manifester.
Ils abordent tout d’abord le coût « exorbitant » du traitement pour le citoyen, le retard de la révision de la convention AMO, l’absence de couverture médicale pour les médecins du privé, ainsi que le besoin d’assainir le secteur de l’exercice illégal de la médecine.
« Il faut que le panier de soins soit élargi à tous les actes médicaux. Certains n’existaient pas encore à la signature de la convention de l’AMO en 2006 et ne sont pas pris en compte, aujourd’hui, par la couverture médicale », indique le président du CSNMSP, Dr. Saïd Afif.
Pour lui, il est « urgent que la nomenclature soit revue car, en plus de 10 ans, il n’y a même pas eu assimilation de 4 actes. C’est finalement le citoyen qui supporte les coûts! ».
Rappelons qu’en octobre dernier, les négociations autour de l’actualisation de la convention avec le ministère de la Santé n’ont abouti à aucune solution.
Le Président du CSNMSP regrette que le dossier n’ait pu avancer qu’avec le fisc… Aujourd’hui, les médecins ont pris la décision de ne plus rester spectateurs des choses mais de réagir et de réclamer leurs droits.
Les médecins réclament une meilleure reconnaissance au sein du secteur médical national ainsi que la possibilité de créer leur propre ordre des médecins.