Initiative sociale pour renforcer l’accès à l’éducation !
Une jeune femme révoltée décide de mettre 13 millions de dirhams sur la table pour un enseignement équitable à Casablanca. L’Académie régionale accepte de l’accompagner. Et voilà que des milliers d’élèves, particulièrement des filles, pourront, à l’avenir, poursuivre leur apprentissage, dans leur village et en toute quiétude.
Vendredi dernier, au siège de la province de Settat, deux conventions de partenariat relatives à la construction d’un lycée et à la restauration d’une école dans la commune rurale d’Ouled Fares ont été signées.
Mme Najia Nadhir, une femme d’affaires issue de la région, donnera 12 millions de dirhams pour la construction d’un lycée qualifiant, doté d’un internat.
La femme ne supportait plus de voir les enfants de sa région, surtout les filles, abandonner leur scolarité à cause de l’absence d’un lycée. Au lieu de céder à la désolation, elle a pris son courage à deux mains pour les aider et leur donner une chance d’espérer.
Elle ne veut plus que de jeunes filles soient exposées à la menace du viol, que des élèves parcourent 15 kilomètres pour étudier, que des adolescents s’adonnent à la drogue à cause de leur éloignement de la protection familiale.
L’accès à l’enseignement reste la meilleure voie pour protéger les jeunes contre toutes les influences négatives, a-t-elle lancé, invitant tous ceux qui ont les moyens d’entreprendre des actions similaires, particulièrement dans le monde rural, en vue de remédier aux déficits en services publics.
S’agissant de l’école primaire, un montant de 1 million de dirhams ira au remplacement de 3 salles de classes en préfabriqué, à la construction de nouvelles salles, de quatre blocs sanitaires, ainsi que à la restauration du mur de clôture et de la récréation.
L’Académie régionale de l’éducation et de la formation de Casablanca-Settat, via la Direction provinciale de Settat, se chargera, de son côté, de la mobilisation des équipements nécessaires (matériel pédagogique, cuisine et internat), l’affectation des ressources humaines, l’octroi de bourses aux élèves pensionnaires, en plus du suivi de toutes les étapes de réalisation du projet.
Cette initiative ”devra inspirer les autres citoyennes et citoyens nantis, parce que cela équivaudrait à la construction d’une mosquée au vu de ses bienfaits pour la jeunesse, qui est la pierre angulaire et l’espoir de notre pays”, s’est félicité le gouverneur de Settat Khatib Lahbil.
Rappelons que le décrochage scolaire, qui frappe surtout les élèves dans le monde rural, est l’une des principales tares du système d’éducation national, qui affecte sérieusement toutes les politiques publiques dans ce domaine, aussi volontaires et ambitieuses soient-elles, et pénalise le score du Maroc dans les classements mondiaux.
SA