Piratage: beIN dit avoir des preuves « irréfutables » contre Arabsat
La chaîne beIN du Qatar a affirmé jeudi avoir des « preuves irréfutables » sur l’implication de l’opérateur satellitaire Arabsat basé à Ryad dans la retransmission illégale de centaines de matches des championnats européens de football.
Dans le dernier épisode d’une longue dispute sur ce piratage télévisuel, alimentée par la querelle diplomatique entre l’Arabie saoudite et le Qatar, beIN indique qu’une enquête confiée à trois grandes sociétés internationales de « sécurité numérique » a confirmé l’implication d’Arabsat.
« Les preuves sont irréfutables. La chaîne illégale beoutQ est soutenue par des Saoudiens et ouvertement promue par des personnalités saoudiennes », a déclaré Sophie Jordan, directrice des affaires juridiques de beIN.
« Elle est diffusée sur Arabsat, un fournisseur basé à Ryad et commet quotidiennement et en plein jour un vol massif de droits de propriété intellectuelle de grande valeur ».
L’Arabie saoudite et Arabsat ont précédemment nié tout lien avec beoutQ.
BeIN affirme que depuis octobre dernier, une chaîne pirate, connue sous le nom de beoutQ, transmet illégalement ses émissions.
La déclaration diffusée jeudi par beIN est la plus directe jamais faite par la société basée à Doha, qui a payé des milliards de dollars pour obtenir les droits exclusifs de diffusion en direct des matches de la Premier League anglaise et de la Ligue 1 française.
Les trois sociétés chargées de l’enquête sont Cisco Systems (USA), NAGRA (Suisse) et Overon, basée en Espagne.
La chaîne qatarie affirme lutter depuis octobre dernier contre la retransmission illégale de ses programmes de football par des diffuseurs pirates, dont la chaîne beoutQ.
Le problème des diffuseurs pirates accroît la tension entre le Qatar et ses voisins menés par l’Arabie Saoudite, qui boycottent diplomatiquement et économiquement le pays depuis juin 2017. Ils accusent le Qatar de soutenir des groupes extrémistes.