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Un nouveau cap stratégique dans le secteur halieutique entre le Maroc et la Russie

Dans un monde où la souveraineté alimentaire et la sécurité des ressources marines deviennent des priorités géopolitiques, le Maroc et la Russie s’illustrent par une coopération exemplaire, fondée sur la confiance, le respect mutuel, l’intérêt partagé et la reconnaissance de l’intégrité territoriale du Maroc

Le projet de nouvel accord de pêche quadriennal, actuellement en négociation entre Rabat et Moscou, constitue un jalon prometteur dans l’édification d’un partenariat stratégique à long terme dans le domaine halieutique. Ce nouvel accord, qui succédera à celui arrivé à expiration fin 2024, prévoit un quota annuel de 90.000 à 100.000 tonnes de poissons pêchés dans la zone économique exclusive (ZEE) du Royaume qui englobe la façade Atlantique du Royaume avec son Sahara.

Ce partenariat renouvelé démontre une fois de plus la capacité du Maroc, sous la conduite visionnaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à tisser des alliances solides avec des puissances mondiales, dans un esprit de coopération sud-nord équilibrée. Il s’inscrit dans une logique de diplomatie économique dynamique, qui place le Maroc au cœur des flux commerciaux mondiaux tout en veillant à la durabilité de ses ressources maritimes.

Une coopération structurée et bénéfique pour les deux pays

Ce nouvel accord ne se limite pas à des chiffres : il symbolise une relation mûre, fondée sur le dialogue technique, la planification conjointe et la transparence dans la gestion des ressources. Dix navires russes pourront opérer dès la première année, avec des quotas ajustables en fonction des décisions de la commission mixte russo-marocaine, preuve d’une gouvernance partagée et pragmatique.

En contrepartie, la Russie versera 7,75 millions de dollars par an, en plus des redevances liées aux licences et d’un prélèvement de 17,5 % sur la valeur des prises, assurant ainsi au Maroc un retour économique substantiel, sans compromettre la préservation de son patrimoine halieutique.

Les navires russes ciblent notamment des espèces abondantes comme la sardine, la sardinelle, le maquereau et l’anchois — autant de ressources qui permettent de dynamiser l’industrie locale de transformation et d’exportation.

Une dimension panafricaine à l’horizon

Au-delà du Maroc, ce partenariat s’inscrit dans une vision plus large. L’Expédition africaine majeure, lancée par la Russie en 2024 pour évaluer les ressources halieutiques de 19 pays africains, témoigne de l’ambition de Moscou de développer une coopération élargie sur tout le continent.

Le Maroc, en tant que hub stratégique et modèle de stabilité, occupe une place centrale dans cette stratégie, consolidant sa position de leader africain dans la diplomatie maritime et la gestion durable des océans.

La coopération russo-marocaine dans le secteur de la pêche n’est pas seulement un partenariat économique, mais un modèle de synergie stratégique entre une grande puissance et une nation africaine montante, résolument tournée vers l’avenir et soucieuse d’un développement équitable et durable.

Abderrazzak Boussaid/Le7tv

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