La Présidence du Parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM) a expliqué lors d’une conference de presse, les raisons derrière le gel de l’adhésion de Salaheddine Aboulghali, un des membres clés du parti, aux côtés de Fatima Zahra Mansouri et Mehdi Bensaid. Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi au siège du parti à Rabat, les dirigeants ont souligné que cette décision reflète l’engagement du PAM à répondre aux attentes des citoyens et à respecter les directives royales concernant la moralisation de la vie politique.
Le PAM, traversant une nouvelle crise interne, a insisté sur sa volonté de respecter les principes de son code de déontologie, tout en écartant toute idée de règlement de comptes personnels, notamment entre Aboulghali et Fatima Zahra Mansouri, une des figures dirigeantes du parti. Cette décision aurait été motivée par des plaintes relatives à des actions commerciales de nature criminelle, telles que l’escroquerie, la fraude, et l’abus de confiance.
De son côté, Aboulghali a rejeté ces accusations, affirmant qu’il s’agit d’un conflit personnel entre « deux individus adultes et responsables », et que ce litige devrait se résoudre par des voies juridiques sans impliquer le parti ni sa direction. Il a également évoqué des tensions persistantes avec Fatima Zahra Mansouri depuis un incident survenu en juin 2024, qui aurait exacerbé leurs différends.
L’affaire a suscité une large controverse sur la scène politique marocaine, avec des membres du PAM exprimant leurs inquiétudes quant à l’impact potentiel de ces accusations sur l’image du parti. Bien que les détails précis des plaintes n’aient pas été révélés, des sources internes suggèrent qu’un des différends majeurs concernerait une transaction immobilière impliquant d’autres membres du parti.
Mehdi Bensaid, porte-parole du PAM, a déclaré que plusieurs plaintes avaient été déposées contre Aboulghali, dont certaines émanant de militants du parti et une d’une entreprise médiatique, accusant Aboulghali de tentative de corruption. Il a précisé que ces plaintes, comprenant des allégations graves, menaçaient de ternir l’image du parti si des mesures légales étaient prises. Après plusieurs tentatives de règlement interne infructueuses, le PAM a décidé de geler son adhésion et de transmettre son dossier à la commission d’éthique pour examen.
Najwa Koukouss, présidente du Conseil national du PAM, a souligné que ces accusations concernent des transactions commerciales privées et non la gestion de fonds publics. Le PAM, bien qu’il ne soit pas un tribunal, dispose de mécanismes internes pour appliquer des sanctions en cas de manquements à ses lois internes.
Ahmed Touizi, président du groupe parlementaire du PAM à la Chambre des représentants, a qualifié cette décision de « douloureuse mais nécessaire », visant à renforcer la crédibilité du parti et son engagement dans la lutte contre la corruption. Selon lui, il ne s’agit pas d’une expulsion définitive, mais d’un gel temporaire en attendant les conclusions de la commission d’éthique.
Le PAM souhaite ainsi envoyer un message fort de transparence et de responsabilité à la société marocaine, tout en réaffirmant son engagement à restaurer la confiance dans les institutions politiques.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv