
Arrêté ce mercredi 2 juillet à l’aéroport Charles de Gaulle après une altercation violente avec le personnel navigant, Youssef Belaïli, international algérien de 32 ans, semble s’enfoncer inexorablement dans une spirale d’autodestruction, où le génie balle au pied se noie dans un océan de scandales, de provocations et de violences. Loin d’être un accident de parcours, ce nouvel épisode vient allonger une liste déjà vertigineuse de débordements, dressant le portrait accablant d’un joueur qui, à force de franchir toutes les lignes rouges, est devenu le symbole d’un talent gâché.
Déjà en 2022, Youssef Belaïli avait défrayé la chronique en adressant un geste obscène au public lors d’un match houleux. Ce comportement indigne lui avait valu six mois de suspension et une première alerte sur sa dérive comportementale. Loin de se ressaisir, le joueur a enchaîné les épisodes chaotiques.
En 2023, une bagarre à l’arme blanche à son domicile à Oran avait fait la une des journaux. Alors qu’il célébrait une soirée familiale, l’irruption d’individus inconnus a rapidement dégénéré. Plutôt que de faire preuve de responsabilité, Belaïli aurait activement participé à l’altercation, causant d’importants dégâts matériels, notamment sur des véhicules, avant que la police n’intervienne pour calmer la situation. L’affaire avait été portée devant la justice, mais le joueur, comme souvent, a tenté de se retrancher derrière un statut de victime.
2024 : insultes et agression d’une arbitre femme l’arbitrage
Mais l’un des faits les plus emblématiques de sa dérive reste sans doute l’incident survenu en 2024 lors d’un quart de finale de la Coupe d’Algérie. Alors que son équipe du MC Alger venait de battre Tlemcen (2-0), Belaïli a littéralement perdu ses nerfs face à l’arbitre de la rencontre, Mme Ghada Mehat, une femme arbitre respectée. Furieux de recevoir un carton jaune pour son comportement, l’international algérien s’en est violemment pris à elle, dans une scène d’agression publique, à la fois sexiste et inacceptable. Ce dérapage a choqué jusqu’aux plus fidèles de ses supporters, révélant un tempérament instable, incapable d’assumer la moindre contrariété.
Un récidiviste insaisissable:
Addiction à la provocation, mépris des règles, comportement violent et outrancier : Belaïli semble se nourrir de l’instabilité qu’il génère autour de lui. Clubs abandonnés en cours de saison, absences injustifiées, tensions avec les entraîneurs… Son parcours professionnel est parsemé de ruptures brutales. Pis encore, l’impunité dont il a souvent bénéficié dans le paysage footballistique algérien n’a fait qu’encourager ses excès, donnant l’image d’un footballeur intouchable, au-dessus des lois.
Alors que le football est censé véhiculer des valeurs de dépassement, de respect et d’unité, Youcef Belaïli, par son comportement, ternit l’image de l’Algérie sur les scènes sportive et internationale. Son interpellation à Paris n’est pas seulement un fait divers : elle est le reflet d’un échec collectif, celui d’avoir fermé les yeux trop longtemps sur les dérives d’un joueur incapable de se réformer.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv