
L’ancien Président du Raja de Casablanca et ex-Député du Parti Authenticité et Modernité (PAM), Mohamed Boudrika, a été condamné ce mardi 1er juillet par la chambre correctionnelle du tribunal de première instance d’Aïn Sebaâ à cinq ans de prison ferme. Le jugement inclut également une amende de plus de 650.000 dirhams, ainsi qu’une interdiction d’émettre des chèques pour une durée d’un an.
Le verdict intervient au terme d’un procès retentissant au cours duquel Boudrika était poursuivi pour une série de délits graves, notamment l’émission de chèques sans provision, escroquerie, faux et usage de faux dans un document officiel, ainsi que la réception et l’exploitation illégale d’un certificat administratif falsifié.
Devant la cour, Boudrika a nié en bloc toutes les accusations, notamment les faits de falsification. Il a notamment insisté sur l’absence d’expertise technique sur le document incriminé, estimant que cette lacune affaiblit les fondements de l’accusation. Malgré ses protestations, la justice n’a pas retenu ses arguments et a confirmé les charges à son encontre.
Ce revers judiciaire s’inscrit dans une série de turbulences qui entourent la figure controversée de Mohamed Boudrika. L’ancien dirigeant sportif avait été interpellé en juillet 2024 à l’aéroport de Hambourg, en Allemagne, sur la base d’un mandat d’arrêt international émis via Europol. Après plusieurs mois de procédures, il a été extradé vers le Maroc pour répondre de ses actes devant la justice.
En parallèle à ces poursuites judiciaires, Mohamed Boudrika a également été relevé de ses fonctions de président de la préfecture de Mers Sultan, qu’il avait remportée lors des élections communales. Cette destitution a été motivée par son absence prolongée, jugée incompatible avec les exigences de sa charge publique.
La chute de Boudrika, autrefois figure montante de la politique locale et du sport marocain, marque un tournant spectaculaire dans une trajectoire autrefois couronnée de succès, désormais éclipsée par des affaires judiciaires aux répercussions retentissantes.
La rédaction/Le7tv