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VOUS PRENDREZ BIEN UNE BANANE, MADAME L’AMBASSADRICE ?…Quand l’Algérie, sombre dans le ridicule !

En Algérie, la frontière entre le burlesque et la diplomatie semble fondre sous le soleil d’un régime en déliquescence. Dernier épisode en date de cette tragi-comédie permanente : Abdelkader Benkorreina, Président du très insignifiant mais très zélé Mouvement de la Construction Nationale (comprenez, le bras armé des Généraux pour la communication au rabais), a cru bon d’accueillir l’Ambassadrice Britannique Sharon Wardle avec…des bananes, importées, s’il vous plaît !… Oui, vous avez bien lu. Des bananes. Et non, ce n’était pas un goûter d’école maternelle.

Dans une scène digne d’un sketch de mauvais goût, notre Bananologue-en-Chef a posé devant l’Ambassadrice, souriant comme s’il venait de réinventer la diplomatie tropicale, avec une banane (importée) fièrement posée sur une assiette – comble du raffinement – le drapeau Britannique renversé en arrière-plan. Un lapsus diplomatique ? Non. Un aveu inconscient du naufrage intellectuel et civilisationnel d’un pouvoir en roue libre.

Ce qui aurait pu passer pour une mauvaise blague est en réalité une démonstration éclatante de ce qu’est devenue la scène politique algérienne : un cirque grotesque dirigé par des Généraux et peuplé de Clowns dociles, dont le seul talent consiste à obéir au doigt et à la botte. Benkorreina, valet parmi les valets, a visiblement confondu table de négociation avec étal de primeur. Peut-être voulait-il impressionner l’Ambassadrice avec le seul fruit importé, encore disponible dans un pays où la pénurie est devenue une ligne de Gouvernance.

Faut-il rappeler que l’Algérie, puissance gazière autoproclamée, importe même ses bananes, comme elle importe tout le reste, à commencer par la lucidité ? Ce fruit, devenu symbole d’un régime qui glisse sur sa propre peau, illustre à merveille la misère intellectuelle et morale du pouvoir militaire algérien, incapable de produire autre chose que des farces diplomatiques et des discours anachroniques sur le “complot impérialiste”.

Le drapeau du Royaume-Uni à l’envers : Symbole d’un régime qui marche sur la tête :

Mais au-delà de l’aspect comique – que dis-je, tragiquement comique – de l’événement, c’est le renversement du drapeau Britannique qui a provoqué une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. Certains y ont vu une insulte à une diplomate de haut rang. D’autres, plus lucides, y ont décelé le reflet fidèle d’un régime qui marche littéralement sur la tête, où la moindre tentative de décorum tourne au fiasco, et où les codes de la diplomatie sont piétinés avec la même élégance qu’une peau de banane sur un trottoir d’Alger.

Les opposants algériens ne s’y sont pas trompés : entre ironie mordante et consternation, ils ont dénoncé une “humiliation publique”, un “symbole de sous-développement diplomatique”, voire une métaphore de la pauvreté abyssale de la cuisine politique algérienne.

On nous avait promis l’“Algérie nouvelle”. À voir Benkorreina servir des bananes importées comme offrande diplomatique, on comprend que le régime algérien s’est arrêté au rayon fruits et légumes. Et encore, ceux qui viennent de l’étranger. Car produire de la pensée, de la culture, de la dignité, voire un minimum de respect protocolaire, semble hors de portée pour ceux qui confondent République et république bananière.

Alors que le monde évolue, que les peuples aspirent à la dignité et au progrès, l’Algérie officielle, elle, s’enfonce dans le ridicule avec un aplomb désarmant, exhibant ses fruits d’importation comme trophées d’un régime qui ne produit que du vide.

Abderrazzak Boussaid/Le7tv

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