Face aux insultes algériennes, la presse Émiratie réplique avec force et lucidité : « L’Algérie, création coloniale, n’a de leçons à donner à personne »

Après avoir longuement attaqué les Émirats Arabes Unis via son service public audiovisuel, c’est un véritable camouflet que le régime algérien vient de recevoir en retour. Dans une vigoureuse tribune publiée par le journal Émirati « Al-Bayan », Abou Dhabi brise le silence et dénonce un climat délétère orchestré depuis Alger, nourri de rancune, de paranoïa régionaliste, et de discours haineux, symptomatiques d’un pouvoir essoufflé et en manque d’ennemis imaginaires pour détourner l’attention de son propre échec national.
Selon « Al-Bayan », Tout est parti de l’ouverture, en 2020, d’un consulat émirati à Laâyoune, au Sahara Marocain. Un geste souverain et assumé, soutenant l’intégrité territoriale du Maroc. Mais ce geste a déclenché l’ire du régime algérien, dont la réaction disproportionnée illustre l’obsession maladive à freiner, coûte que coûte, la reconnaissance internationale de la Marocanité du Sahara.
Depuis, l’appareil de propagande algérien s’est acharné à désigner les Émirats comme bouc émissaire de tous ses maux : une manœuvre grossière et indigne. La télévision publique algérienne a même osé qualifier les Émirats de “pays artificiel”, le 2 mai dernier, oubliant au passage que l’Algérie elle-même n’a jamais été une entité étatique consolidée avant 1962. Comme le rappelle « Al-Bayan » avec une ironie tranchante : « Cette terre fut longtemps foulée par les conquérants successifs — Marocains, Espagnols, Ottomans, Français — jusqu’à ce que le colon français, non sans condescendance, daigne offrir un référendum pour créer ce qui est aujourd’hui l’Algérie. »
Selon le journal Émirati, cette posture arrogante et révisionniste n’est pas nouvelle. Le régime algérien, dominé par une caste militaire déconnectée de la réalité, se targue de paix mais finance des milices, héberge des groupes séparatistes, alimente l’instabilité en Libye, au Sahel et en Afrique de l’Ouest, tout en s’érigeant en arbitre de morale régionale.
Pire encore, le président Abdelmadjid Tebboune n’a pas hésité à accuser les Émirats d’être impliqués dans “tous les conflits en Afrique”, citant le Mali, la Libye et le Soudan. Un comble, venant d’un régime dont les généraux n’ont eu de cesse de s’ingérer dans les affaires de leurs voisins.
Et lorsque l’Algérie tente de se réinventer un rôle historique dans l’unification du Golfe, la réalité rattrape le mythe. Contrairement à ce qu’insinue la propagande algérienne, ce n’est pas Alger mais le Royaume du Maroc qui fut parmi les premiers à reconnaître les Émirats arabes unis dès 1971, leur assurant un soutien indéfectible sur la scène diplomatique, pendant qu’Alger était empêtrée dans ses guerres intestines de pouvoir entre “kabrans” et “moudjahidines”.
L’insulte de trop, celle qui cherche à remettre en question l’histoire et l’identité d’un peuple tel que celui des Émirats, est la preuve ultime que le régime algérien est entré dans une dérive dangereuse, où la haine des autres sert de carburant à une légitimité usée.
Le régime militaire algérien devrait cesser de brandir son passé comme un paravent pour masquer l’échec d’un présent qu’il refuse de réformer. Il est temps que la jeunesse algérienne — brillante, talentueuse et digne — tourne la page d’une junte autoritaire qui instrumentalise la mémoire, falsifie l’histoire, et sabote chaque opportunité d’ouverture régionale au nom d’une idéologie stérile.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv