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Gazoduc Transsaharien : Le mirage algérien s’effondre après le « retrait stratégique » du Niger du projet 

Dans un nouveau revers cinglant pour la diplomatie énergétique algérienne, le Niger a décidé de se désengager du projet pharaonique de gazoduc transsaharien, censé relier le Nigeria à l’Europe via le territoire algérien. Ce retrait brutal jette une ombre inquiétante sur l’un des piliers de la propagande économique du régime d’Alger, révélant, une fois de plus, l’inconsistance stratégique et le manque de crédibilité de ses engagements régionaux.

Le projet de gazoduc, long de près de 4.000 kilomètres, devait relier les gisements de gaz du Nigeria à la Méditerranée en passant par le Niger, avant d’atteindre les côtes algériennes. Mais selon des sources haut placées relayées par la plateforme spécialisée Energy Platform, basée à Washington, Niamey a exprimé son refus catégorique de passer à l’étape cruciale des études finales. Autrement dit, le Niger refuse désormais de cautionner le projet, brisant l’illusion entretenue par Alger d’une coopération tripartite solide et engagée.

Cette décision, loin d’être anodine, vient confirmer ce que de nombreux observateurs régionaux pressentaient : l’Algérie, engluée dans une diplomatie erratique et arrogante, perd progressivement le peu de capital confiance qu’elle détenait auprès de ses partenaires africains. Le projet, dont l’investissement devait être scellé au plus tard en 2026, apparaît désormais comme un château de cartes.

Non seulement le retrait de Niamey prive le gazoduc d’un maillon géographique essentiel – le Niger étant la zone de transit entre le Nigeria et l’Algérie – mais il expose aussi la vacuité du dossier algérien, incapable de sécuriser un seul contrat d’achat de gaz à ce jour. Un projet sans client, sans consensus, sans feuille de route crédible, et désormais sans itinéraire viable.

Ce camouflet infligé au régime algérien révèle une vérité crue : Alger ne convainc plus, ni au Nord, ni au Sud. Son incapacité à rassurer ses voisins, à tisser des partenariats solides et à dépasser les logiques de propagande usée jusqu’à la corde, l’éloigne chaque jour davantage des dynamiques économiques réelles du continent.

En tentant d’instrumentaliser l’énergie comme levier de domination géopolitique, le pouvoir algérien se heurte à la lucidité croissante des pays sahéliens, qui refusent désormais de se prêter au jeu d’un régime obsédé par les symboles creux et les promesses vides. Le Niger a envoyé un message clair : il ne servira pas de tremplin à une ambition régionaliste algérienne dépassée, fondée davantage sur la communication que sur la coopération.

Le Gazoduc Transsaharien, promesse sans lendemain, pourrait bien finir comme tant d’autres projets algériens : dans les tiroirs poussiéreux d’un régime qui peine à sortir de son isolement. Un isolement que même le gaz, cette richesse tant vantée, ne parvient plus à masquer.

Abderrazzak Boussaid/Le7tv

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