La crise entre la France et l’Algérie a mis à nu un régime de barbouzes, paranoïaque et répressif

La récente crise diplomatique entre la France et l’Algérie met à nu, une fois encore, la nature répressive, paranoïaque et profondément hostile du régime militaire algérien. L’affaire de l’enlèvement de l’opposant Amir Boukhors, dit Amir DZ, sur le sol français, dans un scénario digne d’une république bananière, confirme ce que beaucoup savaient déjà : les généraux d’Alger ne reculent devant rien pour faire taire la dissidence, même en violant le droit international.
L’arrestation, puis la mise en détention d’un agent consulaire algérien impliqué dans cette opération digne des barbouzes les plus minables, a déclenché un épisode grotesque : au lieu d’assumer ses responsabilités, le régime a préféré brandir la souveraineté comme un bouclier, allant jusqu’à déclarer persona non grata douze fonctionnaires français. Un acte de provocation supplémentaire dans une longue série d’hostilités gratuites et absurdes.
En réponse, la France a réagi avec fermeté : expulsion réciproque de douze agents consulaires algériens, rappel de l’ambassadeur, et surtout, un message clair du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau : « L’Algérie est au pied du mur ». Une déclaration cinglante qui résume parfaitement l’impasse dans laquelle se trouve un régime à bout de souffle, englué dans ses fantasmes de toute-puissance et ses obsessions sécuritaires.
Car derrière l’escalade se cache une vérité brutale : le régime algérien n’a jamais cessé de considérer ses opposants comme des ennemis à éliminer, même s’ils sont exilés à des milliers de kilomètres. Qu’un pouvoir s’en prenne à un influenceur pour ses vidéos, en mobilisant des diplomates déguisés en agents secrets, révèle à quel point la junte militaire d’Alger est prête à salir l’image de son pays pour satisfaire sa soif de contrôle.
Pire encore, c’est la France qui est aujourd’hui désignée comme coupable, sous prétexte que la justice française – indépendante, elle – ose enquêter sur une affaire aussi grave qu’un enlèvement international. Dans cet imbroglio, l’Algérie se ridiculise : elle attaque la France tout en envoyant clandestinement ses barbouzes sur son territoire. Elle parle de souveraineté tout en bafouant celle des autres.
Cette crise est une opportunité pour les démocraties, la France en tête, de mettre fin à la complaisance vis-à-vis d’un régime liberticide, corrompu et brutal. Il est temps de dire haut et fort ce que beaucoup chuchotent depuis des années : le régime militaire algérien est un danger, non seulement pour son peuple, qu’il écrase depuis des décennies, mais aussi pour ses voisins, ses partenaires et les Algériens de la diaspora qu’il espionne, harcèle et traque.
Le masque est tombé. Le régime algérien n’est pas un partenaire, c’est un oppresseur. Un régime qui n’a rien à offrir au monde que la peur, la répression et la haine.
Abderrazzak Boussaid / Le7tv