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Le Mali, le Niger et le Burkina Faso rappellent leurs ambassadeurs à Alger qu’ils accusent de soutenir le terrorisme

Ce 6 avril 2025 restera une date sombre dans l’histoire des relations entre l’Algérie et les États du Sahel. Ce jour-là, le Gouvernement de la Transition du Mali a publié un communiqué officiel d’une rare fermeté, dénonçant un acte d’agression délibérée du régime algérien : la destruction, par des tirs hostiles, d’un drone malien en mission sécuritaire dans la région de Tinzawatène, à proximité de la frontière algérienne. Selon les autorités maliennes, l’appareil n’a jamais franchi la frontière algérienne, balayant ainsi toute justification plausible de cet acte belliqueux.

Un acte hostile, une ligne rouge franchie:

Qualifiant l’acte d’agression préméditée, le Mali n’a pas mâché ses mots : il s’agit d’un comportement inacceptable et inamical qui vient s’ajouter à une longue liste de provocations du régime algérien. Pire encore, le Mali accuse directement l’Algérie de soutenir le terrorisme international en entravant ses opérations contre les groupes armés qui ensanglantent le nord du pays. Cette accusation grave n’est pas une première : depuis plusieurs années, les États du Sahel dénoncent l’ambiguïté des autorités algériennes, qui affichent un discours officiel de paix tout en accueillant sur leur territoire des figures sulfureuses liées à l’instabilité régionale.

Mesures fermes et rupture diplomatique:

Face à cette nouvelle provocation, le Mali a pris des décisions sans appel :

  1. Convoquer l’ambassadeur algérien pour lui signifier la protestation officielle du gouvernement malien ;

  2. Se retirer du Comité d’État-Major Conjoint (CEMOC), une instance sécuritaire régionale basée en Algérie, aujourd’hui totalement discréditée ;

  3. Porter plainte contre l’Algérie devant les instances internationales, pour actes d’agression et menaces à la souveraineté d’un État membre de l’ONU.

Dans un geste d’unité sans précédent, les trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) – le Mali, le Niger et le Burkina Faso – ont annoncé le rappel immédiat de leurs ambassadeurs à Alger, dénonçant collectivement la posture hostile du régime algérien. L’AES a clairement indiqué que l’abattage du drone malien constitue une attaque contre l’ensemble de l’espace confédéral.

Un régime algérien de plus en plus isolé:

Alors que l’AES renforce sa coopération militaire et économique avec d’autres partenaires stratégiques – notamment la Russie – l’Algérie, de son côté, s’enlise dans une posture de confrontation stérile et contre-productive. En persistant à soutenir les groupes autonomistes armés, à torpiller les efforts antiterroristes et à attiser les tensions diplomatiques, le régime militaire d’Alger apparaît désormais comme un facteur d’instabilité majeur dans la région sahélo-saharienne.

Ce nouvel épisode de tension démontre, s’il le fallait encore, que l’Algérie ne peut plus se prétendre un acteur de paix dans la région. Son double jeu est éventré au grand jour. À l’inverse, le Maroc, fort de sa diplomatie constructive, propose des solutions concrètes pour le désenclavement du Sahel et pour la stabilité régionale.

Le vent tourne au Sahel. Les peuples et les gouvernements refusent désormais de se laisser dicter leur sécurité et leur souveraineté par un régime autoritaire, en perte totale de crédibilité.

Abderrazzak Boussaid/Le7tv

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