Libération des accusés dans « l’affaire du viol présumé » d’une avocate française !

Ce vendredi 4 avril 2025 restera comme un tournant majeur dans une affaire judiciaire qui a longtemps défrayé la chronique au Maroc comme en France. Tous les accusés dans l’affaire du viol présumé d’une avocate française ont été libérés cet après-midi, après que la plaignante a formellement retiré, il y a quelques jours, ses accusations devant le juge d’instruction de la Cour d’appel de Casablanca.
Il s’agit de Kamil B., fils d’un puissant homme d’affaires, ainsi que de ses trois amis, M’hamed L., Saad S. et Younes D., qui avaient été arrêtés il y a plusieurs mois dans le cadre d’une enquête ouverte pour viol, séquestration et complicité. Leur libération intervient après les dernières déclarations de la plaignante…en faveur des accusés !
La plaignante innocente les accusés : « J’ai été manipulée »
Lors d’une confrontation organisée le vendredi 28 mars devant le juge d’instruction, l’avocate française — qui s’était constituée partie civile — a catégoriquement écarté toute responsabilité pénale des quatre jeunes hommes. Dans une déposition rédigée, signée et confirmée verbalement, elle a reconnu qu’aucun viol, aucune séquestration, ni aucune administration de drogue n’avaient été commis par les accusés.
Plus surprenant encore : la plaignante a affirmé que ces derniers l’avaient en réalité protégée d’éventuelles violences de la part de son ancien fiancé, lequel a d’ailleurs été condamné récemment à quatre mois de prison ferme pour avoir enregistré et diffusé un appel téléphonique contenant des propos diffamatoires.
Un récit réorganisé : des accusations fondées sur de fausses informations
Devant le juge, l’avocate française avait expliqué avoir été « psychologiquement manipulée » par son ex-compagnon et le père de ce dernier. Selon ses dires, ces derniers lui auraient transmis des informations fausses et orientées qui ont conduit à ses premières accusations. Aujourd’hui, après avoir réévalué les faits avec recul, elle dit vouloir poursuivre la vérité, quitte à rouvrir d’autres pistes d’enquête.
Me Khadija Rokani, avocate de la plaignante, avait précisé à la presse que sa cliente n’était pas revenue sur ses déclarations dans leur ensemble, mais qu’elle avait expressément rétracté les accusations à l’encontre des personnes actuellement libérés. « Il n’y a ni viol, ni drogue, ni séquestration. Et sans infraction initiale, la notion de complicité ne peut être retenue », a-t-elle affirmé.
Cette affaire, qui a enflammé les réseaux sociaux et les médias depuis ses débuts, semble donc prendre un tout autre visage. La libération des accusés marque un soulagement pour leurs familles, mais relance aussi les débats sur la présomption d’innocence.
Abderrazzak Boussaid | Le7tv