Camps de Tindouf : Le régime militaire algérien et le polisario accusés de détournement systématique de l’aide humanitaire

Lors de la 58ᵉ session ordinaire du Conseil des Droits de l’Homme, l’ONG Centre d’Encadrement et de Développement des Anciens Combattants (CEDAC) a dénoncé avec fermeté l’une des plus grandes manipulations humanitaires orchestrées par le régime militaire algérien et son bras armé, le groupe séparatiste du polisario. Derrière le vernis d’une prétendue cause sahraouie, c’est un véritable système mafieux qui pille l’aide humanitaire destinée aux populations vulnérables des camps de Tindouf.
Un crime humanitaire organisé sous le regard complice d’Alger:
Prenant la parole devant les instances internationales, Carl Gustav Bjertnes, représentant de CEDAC, a tiré la sonnette d’alarme sur la crise alimentaire qui sévit dans les camps, directement causée par le détournement méthodique des dons internationaux. Selon lui, les autorités algériennes, en connivence avec les dirigeants corrompus du polisario, orchestrent un pillage systématique des aides humanitaires au détriment des réfugiés sahraouis, pris en otage par une propagande destructrice.
« L’Algérie, qui se targue hypocritement de défendre les droits des Sahraouis, les prive en réalité de leurs droits les plus élémentaires et les instrumentalise pour servir ses propres agendas géopolitiques », a-t-il dénoncé.
Des rapports accablants confirment le scandale:
Les accusations portées par CEDAC s’appuient sur les investigations de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), qui ont mis en lumière un vaste réseau de détournements de l’aide internationale. Ces ressources essentielles, au lieu de parvenir aux populations démunies, sont revendues sur les marchés noirs de plusieurs pays africains et servent à financer l’appareil militaire du polisario, avec la bénédiction des généraux d’Alger.
Pire encore, l’absence totale de transparence et le refus obstiné du régime algérien de procéder à un recensement officiel des réfugiés empêchent toute traçabilité des aides fournies. Cette situation permet aux bénéficiaires du pillage de gonfler artificiellement le nombre de réfugiés pour escroquer la communauté internationale et prolonger indéfiniment leur règne sur ces populations maintenues dans la misère.
Un appel urgent à la communauté internationale:
Face à cet état de non-droit, CEDAC a interpellé le Rapporteur spécial sur le droit à l’alimentation afin qu’une enquête indépendante soit menée sur le terrain pour mettre en lumière les violations flagrantes des droits des réfugiés sahraouis. L’ONG a également exigé que les autorités algériennes cessent immédiatement leur politique de rétention humanitaire et permettent un accès libre et équitable aux aides internationales.
CEDAC plaide en outre pour la mise en place d’un mécanisme de surveillance neutre qui garantirait que l’aide humanitaire parvienne directement aux populations, sans passer par les mains criminelles du polisario et de ses complices algériens.
L’heure de vérité pour les Droits de l’Homme:
Le Conseil des Droits de l’Homme est désormais face à un test de crédibilité. Va-t-il continuer à détourner le regard face à l’injustice flagrante qui accable les réfugiés des camps de Tindouf ? Ou prendra-t-il enfin des mesures concrètes pour mettre un terme à cette honteuse exploitation humaine, qui dure depuis des décennies sous l’ombre du régime militaire algérien ?
Le monde ne peut plus se permettre de rester passif face à un crime humanitaire organisé. Il est impératif d’exiger des comptes à Alger et de garantir que les Sahraouis ne soient plus les victimes sacrifiées d’une politique d’hostilité et de manipulation cynique.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv