Israël menace de reprendre les combats à Gaza si les otages ne sont pas libérés d’ici samedi « à 12 heures » !

Israël a menacé hier de reprendre des « combats intenses » dans la bande de Gaza si les otages n’étaient pas libérés d’ici samedi « à 12 heures » dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu, auquel le Hamas a affirmé rester « attaché ». Donald Trump, premier allié d’Israël, avait lui aussi promis « l’enfer » au Hamas s’il ne relâchait pas « tous les otages » retenus à Gaza avant samedi, après des menaces du mouvement islamiste palestinien de reporter les libérations prévues ce jour-là.
Après avoir mobilisé dès lundi des troupes autour de la bande de Gaza, détruite par 15 mois de guerre, l’armée israélienne a annoncé mardi l’envoi de renforts supplémentaires.
Le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, en vigueur depuis le 19 janvier pour six semaines, s’est fragilisé ces derniers jours et les négociations sur la deuxième phase de l’accord n’ont toujours pas commencé.
Le président américain, qui a soulevé un tollé international avec son projet de placer Gaza sous contrôle américain et de déplacer ses habitants vers l’Égypte et la Jordanie, a reçu mardi le Roi Abdallah II de Jordanie. Le Souverain s’est dit prêt en sortant de cette rencontre à accueillir 2.000 enfants malades de Gaza, avant d’annoncer sur X avoir fait part à Donald Trump de sa « ferme opposition » à tout déplacement des Palestiniens.
Accusant Israël de plusieurs violations de l’accord de trêve, le Hamas avait menacé lundi de reporter la prochaine libération d’otages prévue samedi lors du sixième échange contre des prisonniers palestiniens.
« Si le Hamas ne libère pas nos otages d’ici à samedi midi, le cessez-le-feu prendra fin et l’armée israélienne reprendra des combats intenses jusqu’à ce que le Hamas soit définitivement battu », a déclaré mardi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sans préciser s’il parlait de tous les otages ou du petit groupe censé être libéré samedi.
Le Hamas a répondu qu’il restait « attaché » à l’accord de trêve et a accusé Israël de ne pas avoir « tenu ses engagements ». Donald Trump a de son côté maintenu la date limite de samedi, affirmant « ne pas croire » que le Hamas la respecterait.
Le Ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich a lui appelé Benjamin Netanyahu à suivre l’avis de Donald Trump et à exiger du Hamas la libération de « tous » les otages. Cette exigence va plus loin que les termes de l’accord de trêve, qui prévoit la libération de 33 otages au total durant la première phase, en échange de 1 900 Palestiniens.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé le mouvement islamiste à poursuivre les libérations, afin d’éviter « une reprise des hostilités à Gaza qui conduirait à une immense tragédie ».
La trêve a jusqu’à présent permis la libération de 16 otages israéliens, en plus de cinq Thaïlandais hors du cadre de l’accord, en échange de 765 prisonniers palestiniens.
73 otages sont toujours à Gaza:
Sur 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas contre Israël, qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023, 73 sont toujours otages à Gaza, dont au moins 35 sont mortes, selon l’armée israélienne qui a annoncé mardi la mort en captivité de Shlomo Mansour, un homme de 86 ans.
De nouvelles menaces sont aussi venues mardi des rebelles houthis du Yémen, alliés du Hamas, qui se sont dits prêts à reprendre leurs attaques contre Israël « en cas d’escalade » militaire à Gaza. De nombreux Israéliens, dont des proches d’otages, ont manifesté mardi devant le bureau de Benjamin Netanyahu à Jérusalem, pour réclamer la mise en œuvre de l’accord.
La rédaction/Le7tv