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Fouzi Lekjaa : Le Maroc connait une ascension spectaculaire des revenus fiscaux 

Le Maroc poursuit sa dynamique impressionnante en matière de réforme fiscale, enregistrant des résultats remarquables avec des recettes fiscales atteignant des sommets inédits. Une trajectoire ascendante qui laisse présager un avenir économique prometteur, selon Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget.

Lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers, tenue ce mardi, Lekjaa a souligné que cette tendance haussière se maintiendra jusqu’à fin janvier 2025. Il a même laissé entrevoir la possibilité que le mandat en cours soit marqué par un doublement des revenus fiscaux si cette dynamique se poursuit.

Des chiffres en constante progression

Les résultats de janvier confirment cette ascension avec une hausse de 2,46 milliards de dirhams, soit une augmentation de 10 % par rapport à la même période en 2024. Les projections pour mars annoncent une nouvelle progression, coïncidant avec la période de collecte des impôts des entreprises.

Cette performance est le fruit de la mise en œuvre de la loi-cadre sur la réforme fiscale, qui a permis aux recettes fiscales de bondir de 199 milliards de dirhams en 2020 à 300 milliards en 2024. Une augmentation spectaculaire de 100 milliards de dirhams réalisée sans accroître la pression fiscale, qui a même été réduite de 23 % à 21,2 %.

Par ailleurs, l’impôt sur les sociétés a connu une progression fulgurante, passant de 51 à 77 milliards de dirhams entre 2022 et 2024, tandis que la taxe sur la valeur ajoutée a dépassé les 147 milliards de dirhams, enregistrant une hausse de 62 %. L’impôt sur le revenu, pour sa part, a franchi le seuil des 64 milliards de dirhams en 2023.

Une réforme fiscale axée sur l’équité et l’inclusion

Un des aspects marquants de cette réforme réside dans l’exonération totale de l’impôt sur le revenu pour 80 % des contribuables, notamment ceux dont les salaires sont inférieurs à 6 000 dirhams. Une avancée significative, selon Lekjaa, obtenue grâce à une collaboration efficace entre le gouvernement et le parlement, répondant ainsi aux attentes des retraités et des classes moyennes.

Cependant, cette réforme représente un coût estimé à 8,6 milliards de dirhams pour l’État, répartis entre différents groupes socio-économiques. En parallèle, des mesures stratégiques ont été mises en place pour intégrer le secteur informel dans l’économie formelle et lutter efficacement contre l’évasion fiscale.

Dans ce cadre, Lekjaa a mis en lumière le succès d’une opération de régularisation volontaire qui a permis de mobiliser 125 milliards de dirhams. Il a insisté sur l’importance de renforcer la confiance des citoyens dans l’administration fiscale et gouvernementale, affirmant : « Les Marocains sont les véritables propriétaires de ces fonds et ils ont une confiance totale en ceux qui gèrent leurs affaires ».

Avec ces avancées notables, le Maroc démontre une fois de plus son engagement en faveur d’une réforme fiscale ambitieuse, équitable et porteuse de croissance.

La rédaction/Le7tv

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