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Un Forum Économique Maroc-Chili explore les opportunités d’affaires à Santiago

Les opportunités de commerce et d’investissement entre le Maroc et le Chili ont été débattues, mercredi à Santiago, à l’occasion d’un forum économique organisé dans le cadre de la « Semaine du Maroc au Chili ».

Une quarantaine d’hommes d’affaires représentant des secteurs aussi variés que ceux des énergies renouvelables, des produits cosmétiques, de la construction, de la technologie et de l’agriculture ont participé à ce forum, auquel étaient également présentes Mme Nezha Attahar, directrice des affaires américaines au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

Ouvrant le forum, l’ambassadeur du Maroc au Chili, Mme Kenza El-Ghali, a souligné que le Royaume compte une cinquantaine d’accords de libre-échange et d’accords commerciaux avec différentes régions du monde, notamment avec l’Europe et les Etats-Unis, insistant sur le climat de stabilité politique qui favorise les affaires dans le Royaume.

Notant que le Royaume est le premier pays arabe et africain importateur de fruits secs du Chili, Mme El-Ghali a mis en avant le potentiel de promotion des échanges commerciaux entre les deux pays et surtout les énormes opportunités d’investissement et de commerce qu’offrent actuellement les provinces du sud du Maroc, qui sont une porte grande ouverte vers les marchés africains.

Pour sa part, Mme Nezha Attahar a souligné que ce forum s’inscrit dans le cadre de la ferme volonté politique du Maroc d’impulser des échanges commerciaux avec le Chili et d’encourager les entrepreneurs chiliens à s’intéresser aux opportunités investissement et d’affaires dans le Royaume, notamment le potentiel qu’offrent les provinces du sud.

Dans une déclaration à la MAP, Gonzalo Uriarte, président de la compagnie chilienne « AB Chile », spécialisée dans les aliments et les boissons, a affirmé « avoir perçu avec beaucoup d’intérêt les opportunités commerciales offertes par le Maroc au secteur productif du Chili ».

Le président de ce conglomérat économique composé de 28 compagnies leaders dans le secteur, a estimé que « l’heure est venue pour examiner avec beaucoup d’attention ces opportunités et œuvrer pour la conclusion d’accords de libre-échange et de non double imposition, ainsi que pour aborder les questions phytosanitaires, entre autres ».

Pour sa part, Miguel Canala-Echeverria, directeur général de l’entreprise « Frutos de Chile », a salué « le caractère didactique de ce Forum à Santiago », se disant convaincu que le Maroc offre une porte d’entrée privilégiée pour les entreprises chiliennes vers le grand marché africain.

Marcelo Hidalgo, représentant d’une entreprise spécialisée dans la certification Halal, s’est montré optimiste de voir les « prémices d’une plus grande ouverture réciproque des marchés chilien et marocain, sur la base d’une approche win-win », insistant sur l’urgence de conclure un accord commercial entre les deux pays pour dynamiser les échanges et explorer davantage d’opportunités.

Enfin, Anna Nikolaeva, représentante de la compagnie « Surnut » spécialisée dans la production et la commercialisation de fruits secs, a affirmé que son entreprise est intéressée par l’amélioration de la gamme de produits qu’elle exporte vers le Maroc, saluant le travail réalisé à Rabat par le bureau de « Pro Chile », qui est une institution dépendant du ministère chilien des Affaires étrangères chargée de promouvoir l’offre de biens et services chiliens dans le monde.

Auparavant, Abderrazak El Hiri, professeur à l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah (USMBA) de Fès, a fait un exposé détaillé sur le climat des affaires au Maroc et les avantages offerts par la nouvelle Charte d’investissement, en appui aux investisseurs dans tous les secteurs d’avenir.

L’universitaire marocain s’est attardé sur la place accordée, entre autres, aux énergies renouvelables, à la construction navale, à la pêche, au dessalement de l’eau de mer et au tourisme pour stimuler les circuits économiques au Maroc, et surtout au Sahara marocain.

M. El Hiri a souligné que la résilience du système bancaire marocain et la stabilité du système de change sont d’autres avantages qui garantissent une stabilité macroéconomique à toute épreuve, rappelant l’organisation l’année dernière à Marrakech des Assemblées générales de la Banque Mondiale et du Fonds monétaire international, qui sont un indicateur évident de la confiance des institutions internationales dans la gouvernance financière du Royaume.

Les questions de l’assistance ont ensuite porté sur les potentialités offertes par les secteurs des télécommunications, des produits agricoles, des techniques d’économie d’eau dans l’irrigation, des aspects fiscaux et des procédures douanières

Certains intervenants ont enfin déploré que des opportunités d’affaires entre les deux pays soient retardées, voire perdues, à cause de l’imposition du visa par le Chili aux Marocains désireux de se rendre dans ce pays.

La rédaction/Le7tv (avec MAP)

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