L’affaire Boualem Sansal et le cri d’indignation de Marion Maréchal au Parlement Européen
Le 27 novembre 2024 restera marqué par une prise de position rare et sans équivoque au sein du Parlement Européen. À l’unanimité, les Eurodéputés ont condamné l’arrestation arbitraire de Boualem Sansal, écrivain et intellectuel franco-algérien, symbole de la lutte pour la liberté d’expression et victime de la répression implacable du régime militaire algérien.
Marion Maréchal : Une charge sans concession contre le Pouvoir algérien
Lors de cette session, la Députée Européenne Marion Maréchal n’a pas mâché ses mots. En dénonçant la junte algérienne comme un « État Voyou », elle a tracé un parallèle troublant entre les méthodes de répression d’Alger et celles des régimes autoritaires les plus infâmes, tels que ceux de la Corée du Nord ou de l’Iran.
« L’Algérie, sous la coupe d’un régime militaire rétrograde, s’est rendue coupable de flagrantes violations des Droits de l’Homme et de la liberté d’expression » a-t-elle déclaré avec gravité. Ses paroles, empreintes de force et d’urgence, ont résonné dans l’hémicycle, galvanisant les élus Européens.
Boualem Sansal, septuagénaire respecté dans les cercles littéraires et intellectuels, est accusé par Alger d’avoir osé critiquer un régime qui ne tolère aucune dissidence. Ses écrits, souvent poignants et prophétiques, avaient anticipé l’implosion d’un système gangrené par la corruption, la répression et une obsession maladive pour la confrontation avec le Maroc.
Dans une déclaration devenue virale, Marion Maréchal a rappelé les mots prophétiques de Sansal :
« Le nom même de notre pays, ‘Algérie’, est devenu synonyme de terreur. »
Elle a ajouté, avec une indignation palpable :
« Qu’il ne soit pas tenté d’écrire depuis sa prison que le nom même de notre Continent, ‘Europe’, soit devenu synonyme de lâcheté. »
Ce nouvel épisode révèle une fois de plus la nature oppressante du régime algérien, obsédé par la répression interne et la manipulation des peurs populaires. À travers des arrestations arbitraires, une propagande asphyxiante et un isolement croissant sur la scène internationale, la junte militaire s’enfonce dans une fuite en avant désespérée.
Loin de s’attaquer aux défis économiques et sociaux criants du pays, elle choisit d’étouffer toute voix dissidente, illustrant ainsi une incapacité chronique à gérer une Algérie moderne et démocratique.
Un appel à l’action Européenne
Face à cette situation, Marion Maréchal a exhorté l’Europe à cesser de détourner le regard. « Il est de notre devoir moral et politique d’agir, » a-t-elle insisté, appelant à des sanctions ciblées contre les dirigeants algériens et à une mobilisation pour la libération immédiate de Boualem Sansal.
L’Europe, entre lâcheté et réveil
Le cas de Boualem Sansal est un test pour l’Union Européenne, souvent accusée de complaisance envers des régimes oppressifs sous prétexte de réalpolitique. Mais comme l’a souligné Marion Maréchal, l’inaction ne fera qu’encourager la junte à continuer sa descente vers l’autoritarisme absolu.
En refusant d’évoluer, le régime algérien s’isole de plus en plus sur la scène internationale. Son mépris pour les aspirations de son propre peuple, et son recours systématique à la répression annoncent une implosion imminente.
Boualem Sansal n’est pas seulement un écrivain emprisonné ; il est le symbole d’un régime en bout de course, incapable de contenir les aspirations d’un peuple avide de justice, de liberté et de dignité. Si l’Europe ne se lève pas maintenant, elle risque de voir s’éteindre l’une des dernières voix de résistance face à un État devenu l’incarnation même de la tyrannie.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv