L’Espagne va céder la gestion de l’espace aérien de l’aviation civile du Sahara au Maroc : un tournant stratégique
L’Espagne est sur le point de franchir une étape décisive en confiant la gestion des services de navigation aérienne civile (ATS) dans l’espace aérien du Sahara au Maroc. Cette évolution marquerait un nouveau jalon dans le renforcement de la souveraineté territoriale marocaine et dans le raffermissement des relations stratégiques entre Rabat et Madrid.
Une délégation aux implications majeures
Selon des sources crédibles du secteur aéronautique rapportées par la presse ibérique, le Ministère Espagnol des Transports examine actuellement cette option. Il ne s’agirait pas d’une cession complète de l’espace aérien, mais d’une délégation des responsabilités opérationnelles liées aux services ATS, qui incluent le contrôle du trafic aérien, la transmission d’informations en vol et la gestion des situations d’urgence.
Cette possibilité a également été évoquée par Aniceto Javier Armas González, sénateur élu par El Hierro et membre du groupe parlementaire Junts per Catalunya, dans une question écrite adressée au Sénat espagnol.
Un processus engagé mais suspendu
En juin 2023, une promesse explicite avait été faite par le gouvernement espagnol à Rabat pour mettre fin à la gestion de l’espace aérien saharien depuis les îles Canaries. Cette promesse s’inscrivait dans la feuille de route définie lors de la visite du président Pedro Sánchez au Maroc. Cependant, les élections anticipées en Espagne et la fin prématurée de la législature ont interrompu ce processus, laissant le dossier en suspens.
Historiquement, l’espace aérien du Sahara a été contrôlé par l’Espagne en raison de son rôle d’ancienne puissance administrative. Cette gestion est assurée depuis des décennies par ENAIRE, une entreprise publique Espagnole opérant sous la supervision de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
Le Maroc, un acteur prêt à relever le défi
Pour assurer une transition fluide et garantir la sécurité des services ATS, des infrastructures technologiques avancées et une expertise approfondie sont nécessaires. Le Maroc, fort de ses récentes avancées dans le domaine aéronautique, semble répondre à ces exigences.
Le Royaume a modernisé ses infrastructures aériennes et intégré des technologies de pointe, tout en renforçant les compétences de ses équipes. Ces efforts permettent aujourd’hui au Maroc de s’affirmer comme un acteur capable de gérer efficacement l’espace aérien sur l’ensemble de son territoire.
De plus, Rabat a démontré une maîtrise des normes internationales établies par l’OACI, en assurant une conformité stricte et en adoptant les meilleures pratiques du secteur.
Un tournant stratégique pour le partenariat Maroco-Espagnol
La délégation de la gestion de l’espace aérien saharien au Maroc, si elle se concrétise, constituerait un acte fort de reconnaissance de la souveraineté marocaine. Cette décision renforcerait également les liens de confiance entre Rabat et Madrid, consolidant ainsi un partenariat stratégique déjà marqué par une coopération accrue dans des domaines clés tels que la sécurité, l’économie et la gestion migratoire.
Dans un contexte de recomposition géopolitique, ce transfert symboliserait une avancée significative pour le Maroc dans sa quête de pleine souveraineté sur l’ensemble de ses territoires, tout en inscrivant les relations Maroco-Espagnoles dans une dynamique de convergence et de respect mutuel.
La rédaction/Le7tv